Depuis quelques années, plusieurs études ont montré que certains patients plongés dans un coma profond peuvent comprendre ce dont on leur parle, même après plusieurs mois d'inconscience.

Ces résultats ont relancé le débat sur les soins palliatifs apportés aux patients dans le coma. Un neurologue de l'Université de la Californie-du-Sud, Antonio Damasio, vient d'ajouter son grain de sel avec son nouveau livre, Self Comes to Mind, Constructing the Conscious Brain.

Selon le Dr Damasio, il n'y a pas de vraie conscience sans conscience de soi. Être conscient de son environnement ne suffit pas. Les études montraient qu'un patient dans le coma qui entend une conversation à propos du tennis avait une activité cérébrale similaire à celle d'une personne qui joue au tennis.

Le neurologue californien estime qu'il s'agit d'une simple conscience de son environnement, pas d'une conscience pleine et entière. Cette thèse découle d'un débat qui dure depuis longtemps en neuropsychologie, et qui a notamment servi à justifier l'utilisation des animaux en agriculture et en recherche médicale (si un animal n'a qu'une conscience de son environnement, mais pas de sa propre existence, il n'est pas vraiment conscient).

Sources: The New York Times, The Wall Street Journal, Eurekalert, Pantheon, Université Concordia