L'alimentation consommée en début de vie pourrait avoir un impact sur la fertilité, selon une étude menée par des chercheurs de l'Université de Sheffield (Royaume-Uni).

Publiés dans l'édition de décembre du journal Ecology, leurs travaux mettent en avant le fait que les produits alimentaires reçus au cours de la vie prénatale ou postnatale pourraient limiter le développement du système de reproduction.

Pour parvenir à ces résultats, les chercheurs de l'Université de Sheffield ont analysé de nombreuses données sur les naissances enregistrées en Finlande au 18e siècle, mais également les rendements des cultures de seigle et d'orge dans le même pays et à la même époque.

Résultats, les scientifiques ont découvert que près de la moitié des personnes les moins aisées nées lorsque les rendements de cultures de seigle et d'orge ont été faibles n'ont pas eu d'enfants au cours de leur vie, alors que les familles nées lorsque les rendements étaient élevés ont eu au moins un enfant durant leur vie adulte.

Le succès de la reproduction chez les hommes et chez les femmes serait ainsi influencé par l'alimentation qu'ils reçoivent dès la naissance.

«Nos résultats montrent que la nourriture reçue par les enfants nés dans des familles pauvres avait une influence sur leur réussite future en matière de reproduction. Ces résultats sont importants pour notre compréhension des effets environnementaux sur la santé humaine et animale, mais également pour notre compréhension de la fécondité«, expliquent les principaux auteurs de l'étude.