Les taxes sur l'alcool devraient être moins élevées dans les bars et les restaurants que dans les commerces de détail, selon un hépatologue britannique qui a participé à un rapport gouvernemental sur la consommation problématique d'alcool.

De cette manière, le prix minimum de l'alcool pourrait être augmenté sans avoir d'impact sur l'industrie de la restauration, conclut Nick Sheron, chef de l'hépatologie clinique à l'Université de Southampton, dans un commentaire publié par le British Medical Journal. Selon le Dr Sheron, la consommation d'alcool problématique concerne en bonne partie les achats dans les magasins de détail, par les jeunes ou par les alcooliques - il définit ce dernier groupe avec des limites de 50 à 200 consommations par semaine. Le rapport britannique a calculé qu'un prix minimum de 1,20$ par consommation (30 pence par unité britannique d'alcool, équivalent de 200 ml de bière à 5%) réduirait de 300 le nombre annuel de morts liées à l'alcool au Royaume-Uni, où le bilan annuel de l'alcool est de 30 000 à 40 000 morts.