L'agence américaine des médicaments (FDA) a donné son feu vert vendredi aux injections de Botox pour traiter des migraines chroniques, selon un communiqué.

Pour contrôler ces migraines récurrentes et invalidantes, le Botox, déjà utilisé en cosmétique pour effacer les rides, est administré toutes les douze semaines environ avec de multiples injections autour de la tête et du cou avant que les maux de tête ne se déclenchent.

Les effets secondaires les plus fréquents dont ont fait part les malades traités pour des migraines chroniques lors des essais cliniques sont des douleurs dans le cou et au crâne.

La FDA souligne l'importance pour les patients de discuter avec leur médecin traitant la question de savoir si le Botox ne présente pas de problème pour leur santé.

L'Onabotulinumtoxine A est commercialisé sous le nom de Botox et de Botox Cosmetic par la firme américaine Allergan. Il s'agit de la toxine botulinique ou neurotoxique qui paralyse les nerfs.

Dans la mise en garde figurant sur les boîtes de Botox, il est indiqué que les effets de cette toxine peuvent se propager dans le corps au-delà de la zone des injections provoquant des symptômes similaires à ceux du botulisme, une maladie paralytique rare mais grave.

Les symptômes sont un gonflement et des difficultés à respirer pouvant être mortelles.

Aucun cas confirmé de propagation du Botox à d'autres parties du corps n'a été signalé quand ce traitement est utilisé aux doses recommandées en cosmétique contre les rides ou pour traiter les migraines chroniques, une transpiration excessive sous l'aisselle ou le blépharospasme, des contractions des muscles des paupières, du muscle frontal et d'autres muscles de la face.

«La migraine chronique est l'une des formes de maux de tête la plus handicapante», souligne le Dr Russell Katz, directeur de division des produits de neurologie au centre d'évaluation et de recherche sur les médicaments de la FDA.

«Les patients souffrant de ce type de migraine en souffrent plus de quatorze jours par mois, perturbant fortement la vie familiale, professionnels et sociale faisant qu'il est important de disposer d'une variété de traitements», a-t-il ajouté.