Une nouvelle étude révèle que les adolescents souffrant d'anorexie ont besoin d'un coup de main familial. L'étude de grande envergure, publiée le 4 octobre dans la revue Archives of General Psychiatry, montre que les jeunes atteints de troubles de l'alimentation récupéraient plus vite après avoir reçu une thérapie familiale plutôt qu'un suivi personnalisé.

Les résultats de cette étude tranchent avec les croyances les plus répandues à propos du traitement de ce type de troubles.

«Pendant très longtemps, les parents ont été considérés comme des obstacles à la réussite du traitement», explique le chercheur James Lock, professeur en psychiatrie et en sciences comportementales à l'Université de Stanford, dans un entretien avec le site spécialisé Live Science. «Les traitements qui s'appuient sur la famille ont prouvé leur efficacité lors de cette étude, montrant que les familles sont une ressource pour les enfants et qu'elles devraient être impliquées dans le traitement des enfants».

James Lock et son équipe ont recruté 121 patients anorexiques âgés de 12 à 18 ans et leur ont attribué des thérapies individuelles ou familiales d'une durée d'un an. L'équipe a évalué les sujets avant le traitement, à mi-parcours, et un an après le traitement.

Les résultats montrent que le pourcentage de patients considérés comme «complètement rétablis» était deux fois plus élevé chez ceux qui avaient bénéficié d'une thérapie familiale que chez les autres, après six mois et un an. Les patients qui ont suivi la thérapie familiale étaient également moins enclins à replonger dans l'anorexie: 10 % des patients suivant des thérapies familiales ont replongé, contre 40% de ceux qui ont suivi des thérapies personnalisées.

James Lock explique que les thérapies familiales s'intéressent davantage aux changements de comportements, tandis que les thérapies personnalisées utilisées au cours de l'étude s'attachent davantage aux aspects émotionnels des troubles de l'alimentation. «La personne anorexique ne veut ou ne croit pas qu'elle devrait changer de comportement», dit-il, «elle aime ce qu'elle fait, donc il est difficile pour elle d'adopter des changements de comportement, d'en comprendre l'utilité. Les parents peuvent voir ce besoin, et cela peut donc vraiment aider».

Plus d'infos:

https://www.nationaleatingdisorders.org

https://www.edauk.com