Il n'est pas nécessaire de retarder l'administration du vaccin contre la grippe saisonnière sous prétexte qu'il pourrait augmenter le risque de contracter la grippe porcine.

Cette recommandation a été émise hier par le Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI), un groupe d'experts canadiens en immunisation.

Le CCNI suggère aussi que les provinces et territoires offrent cette immunisation contre la grippe saisonnière dès que possible.

Il n'avait pas critiqué la décision prise par la plupart des provinces et territoires de ne pas l'offrir avant le début de l'année prochaine. Cette décision était en partie basée sur des études canadiennes non publiées selon lesquelles les personnes ayant déjà reçu l'immunisation contre la grippe saisonnière risqueraient davantage de contracter la grippe porcine.

Mais le CCNI soutient que même si les conclusions de ces études se vérifiaient, les risques auxquels une personne s'expose en n'étant pas vaccinée contre la grippe saisonnière sont plus importants que ceux évoqués dans les études.

Le comité presse les provinces et les territoires de lancer leur campagne de vaccination contre la grippe saisonnière dès que possible. Il est même favorable à l'idée d'administrer les deux vaccins au même moment, si la chose est possible.

La présidente du CCNI, la Dre Joanne Langley, a expliqué que le vaccin contre la grippe saisonnière peut être administré avant celui contre la grippe A (H1N1), après ou simultanément.

La Nouvelle-Écosse, qui avait prévu de reporter la vaccination contre la grippe saisonnière, sauf pour les aînés, a changé d'idée et offre maintenant les deux immunisations aux personnes qui en font la demande, a cité en exemple la Dre Langley.

Au moins deux membres du CCNI figurent parmi les auteurs des études non publiées à l'origine des inquiétudes concernant la double vaccination.

Mais Mme Langley n'a pas voulu préciser si les Dres Danuta Skowronski, du Centre d'épidémiologie de la Colombie-Britannique, et Natasha Crowcroft, de l'Agence ontarienne de protection et de promotion de la santé, avaient participé au vote pour la recommandation d'hier.