Un controversé traitement non prouvé contre la sclérose en plaques n'a pas obtenu l'adhésion d'un groupe de chercheurs américains et canadiens.

Un controversé traitement non prouvé contre la sclérose en plaques n'a pas obtenu l'adhésion d'un groupe de chercheurs américains et canadiens.

Ces éminents experts scientifiques estiment qu'il est trop tôt pour mener des essais cliniques pour mettre à l'essai la théorie du médecin italien Paolo Zamboni, qui avance que le blocage de veines de la nuque est relié à la sclérose en plaques. Ils jugent qu'il est nécessaire de mener plus d'études sur le sujet.

Les Instituts de recherche en santé du Canada ont fait part mardi de leurs recommandations sur les priorités de recherche sur la sclérose en plaques, recommandations formulées à la ministre fédérale de la Santé, Leona Aglukkaq.

La sclérose en plaques est une maladie neurologique et auto-immune, dont la cause fait l'objet de nombreux débats. Le docteur Zamboni prétend pour sa part qu'il s'agit d'une maladie vasculaire causée par un mauvais drainage sanguin du cerveau.

Ses patients subissent une angioplastie, c'est-à-dire que les veines bloquées sont dégagées à l'aide d'un petit ballon ou d'une prothèse vasculaire.

Les recherches du médecin italien auraient démontré que tous ses patients souffrant de sclérose en plaques avaient un problème de blocage des veines, alors que les individus en santé ne montraient pas ce problème.

Mais sa théorie est remise en doute par des études, un peu partout sur la planète.

Qu'à cela ne tienne, la lueur d'une guérison ou d'une amélioration possible a convaincu des Canadiens souffrant de sclérose en plaques de se rendre en Europe ou ailleurs dans le monde pour subir la chirurgie, et à débourser de fortes sommes pour le traitement.

La Société canadienne de la sclérose en plaques souhaitait pour sa part en connaître un peu plus sur les liens possibles entre le blocage vasculaire et la maladie, avant d'endosser le traitement.

En juin, l'organisme et son vis-à-vis américain ont alloué 2,4 millions $ en bourses de recherche pour creuser la question.

Le gouvernement de la Saskatchewan n'a pas attendu les conclusions des recherches et a décidé de permettre le traitement controversé.