Des tests d'haleine pourraient permettre de diagnostiquer les cancers du sein, du poumon, du côlon, et de la prostate, selon une étude menée par des chercheurs israéliens, publiée dans le dernier numéro du British Journal of Cancer. Les chercheurs ont mis en évidence des tests d'haleine par nanocapteurs capables de détecter les émissions de composés organiques volatils causés par certains cancers. Ces résultats pourraient permettre d'élaborer des tests fiables et non invasifs pour diagnostiquer plus facilement la maladie.

Les chercheurs expliquent leurs résultats par le fait que la croissance tumorale est accompagnée d'une modification des protéines, ce qui entraîne généralement une peroxydation de certaines membranes cellulaires et par conséquent, des émissions de composés organiques volatils (COV).

Les tests d'haleine par nanocapteurs mis en évidence par les chercheurs permettent de distinguer les composés organiques volatils des sujets sains de ceux issus d'états cancéreux. Les chercheurs ont également montré que les cancers avaient un modèle unique de COV émis par les cellules cancéreuses par rapport aux états dits «sains».

«Nos travaux pourraient mener à l'élaboration d'un nouvel outil bon marché, facile d'utilisation, portable et non invasif, qui permettrait de surmonter les lacunes associées aux méthodes actuelles de diagnostic des cancers», expliquent les principaux auteurs de l'étude.

Cette étude a été menée auprès de 177 patients volontaires atteints de cancers du poumon, du côlon, du sein, ou de la prostate et de patients sains âgés de 20 à 75 ans. Le souffle des patients a été recueilli avant tout traitement contre le cancer.