Il y a un an presque jour pour jour, Laurent Proulx, triathlète accompli, a appris qu'il était atteint du cancer de la prostate. À 48 ans, ce diagnostic lui a donné un grand choc. «Je me croyais à l'abri, confie-t-il. Je suis jeune et sportif, je mange bien, je me couche tôt et je bois du vin avec modération.» Malgré tout, la maladie a frappé. Le cancer de la prostate touche un Québécois sur sept.

Ne voulant pas faire une croix sur le sport, Laurent Proulx a d'abord refusé d'être opéré. «On m'a dit que je ne pourrais plus faire d'efforts physiques soutenus, que j'aurais des pertes urinaires. C'était inconcevable pour moi.» Deux semaines après son diagnostic, il a d'ailleurs participé à un triathlon à Orlando. «Mais la tête n'y était pas.»

 

Comme le cancer ne pouvait que progresser, il s'est résigné à passer sur la table d'opération en novembre. Six mois plus tard, il a fait le marathon de Boston! «Ce n'était pas facile, mais j'ai atteint mon objectif.» Ce père de trois enfants a montré à ses médecins qu'il est possible de demeurer actif après l'opération.

Laurent Proulx souhaite maintenant sensibiliser la population à ce cancer «tabou» et amasser des fonds pour la recherche (notamment la création d'une biobanque). C'est pourquoi il a créé le Tour du courage, qui aura lieu pour la première fois les 19 et 20 juin prochains. Les cyclistes, en équipes de six, participeront à trois épreuves à Saint-Sauveur et Montréal: un contre-la-montre (12 km), un parcours en montagne (60 km) et une course sur circuit (35 km). Le coût de l'inscription est de 4500$ par équipe. «Il est encore temps de s'inscrire, les cyclistes de tous les niveaux sont invités.» Les épreuves sont néanmoins ardues, souligne-t-il.

«Le cancer de la prostate touche plus d'hommes que le cancer du sein ne touche de femmes. Pourtant, on en parle très peu. On pense que ça ne touche que les hommes de 75 ans et plus. C'est faux.» Il l'a lui-même appris à la dure.

Information et inscription: www.tourducourage.com