Après les résidences privées pour personnes âgées, c'est au tour des centres d'hébergement pour toxicomanes et joueurs compulsifs d'entrer dans un processus de certification. La ministre déléguée aux services sociaux, Lise Thériault, a annoncé, hier, que la certification obligatoire de ces établissements commencera dès le 30 juin et devra être complétée avant le 1er juillet 2011.

Les 124 établissements privés et communautaires qui accueillent des toxicomanes et des joueurs compulsifs un peu partout dans la province devront dorénavant répondre à une série de critères d'évaluation. La formation adéquate du personnel sera entre autres vérifiée par des inspecteurs du ministère de la Santé et des Services sociaux.

 

Maintenant obligatoire

Depuis 2001, un processus de certification volontaire pour les ressources d'hébergement pour toxicomanes et joueurs compulsifs existait. «Mais on voulait depuis longtemps que ça devienne obligatoire pour assurer la qualité de tous les milieux. On est contents», affirme la directrice générale de l'Association des centres de réadaptation en dépendance du Québec (ACRDQ), Lisa Massicotte.

Déjà, 54 centres d'hébergement pour toxicomanes et joueurs compulsifs ont été certifiés et 35 ont commencé les démarches. Puisque le processus est déjà avancé, la ministre Thériault estime qu'il devrait bel et bien être achevé pour juillet 2011.

D'importants retards accumulés dans un processus semblable de certification, qui devait réglementer les 2200 résidences privées pour aînés du Québec, laisse craindre qu'une situation semblable ne se reproduise.

Le gouvernement a adopté le programme de certification des résidences privées pour aînés il y a deux ans. Afin d'obtenir leur permis, les résidences privées pour personnes âgées doivent respecter 26 critères. Tous les établissements devaient avoir obtenu leur certification en février 2009. Mais actuellement, seulement 53% des résidences privées de Montréal sont certifiées.

Dans son dernier rapport, la protectrice du citoyen, Raymonde Saint-Germain, qualifiait d'«inquiétant» le fait que la certification des résidences privées pour aînés se fasse si lentement. Mais la ministre Thériault assure qu'étant donné que les ressources d'hébergement pour toxicomanes et joueurs compulsifs sont moins nombreuses et que plusieurs sont déjà certifiées, aucun retard ne devrait survenir.