Les femmes qui étaient minces à l'âge de 7 ans ont plus de risques de souffrir d'un cancer du sein à la ménopause, une donnée qui vaut particulièrement pour les tumeurs les moins favorables, selon une étude.

Ce résultat semble paradoxal, dans la mesure où il est établi qu'un gros poids de naissance et un surpoids pendant la vie adulte augmentent le risque de cancer, remarquent les chercheurs.Une équipe conduite par Jingmei Li, du Karolinska Institutet, en Suède, a étudié les relations entre la corpulence à l'enfance et les tumeurs, dans un groupe de 2818 femmes souffrant d'un cancer du sein et 3111 personnes indemnes. Les résultats de leurs travaux ont été publiés jeudi dans le journal Breast Cancer Research, une publication en ligne de Biomed central.

«Notre découverte principale, a noté Jingmei Li, était qu'une forte corpulence à l'âge de sept ans allait de pair avec une réduction des risques de cancer du sein après la ménopause».

Une fois les résultats pondérés en fonction d'autres données telles que l'âge des règles, l'indice de masse corporelle et la densité des seins, qui sont des facteurs de risque, «la corpulence à l'âge de 7 ans reste un facteur de protection significatif», indique Mme Li.

La corpulence à 7 ans protège particulièrement contre les tumeurs plus graves, ont souligné les chercheurs. Selon Mme Li, le mécanisme expliquant cet effet protecteur n'est pas établi.

D'autres chercheurs de l'université de Washington à St Louis, dont les travaux sont publiés jeudi dans Nature, ont décodé le génome de la tumeur du sein et de ses métastases chez une femme afro-américaine atteinte d'un cancer du sein très grave, qui en est morte.

Les chercheurs, conduits par Elaine Mardis, co-directeur du centre du génome de l'université, ont comparé les génomes des cellules saines de la femme, de celles de sa tumeur du sein et de celles de la tumeur métastatique qui s'était développée dans son cerveau.

Ils ont pu ainsi constater 20 modifications génétiques dans les cellules de la tumeur du sein.

Ce type de séquençage chez des patients cancéreux pourrait aider à comprendre la façon dont les tumeurs se répandent, et permettre la mise au point des traitements plus efficaces visant ces «erreurs» génétiques, estiment les chercheurs.