Une recherche israélienne confirme un lien entre la maladie de Parkinson et des pesticides, dans une étude effectuée sur les habitants d'un village arabe, a-t-on appris mardi auprès des chercheurs.

Les chercheurs ont constaté que le taux de maladie dans la localité de Baqa al-Gharbieh au nord-est de Tel Aviv (70 cas pour 100 000 habitants) était plus du double de celui de localités arabes voisines, dont les habitants ont un profil génétique proche.«Nous estimons que ce taux plus élevé s'explique par la présence massive de pesticides dans les champs environnants, des pesticides dispersés notamment par avions», a déclaré à l'AFP Dr Rafiq Masalha, responsable de la recherche.

«Il a été prouvé que l'inhalation de pesticides, affecte la production de dopamine» un neuro-transmetteur dont la déficience dans le cerveau est la cause de la maladie de Parkinson", a-t-il précisé.

Il relève par ailleurs que «le taux de Parkinson au sein de la population arabe en Israël (43 pour 100 000) est très inférieur à celui au sein des agriculteurs juifs», a-t-il précisé.

L'étude, réalisée notamment par le centre médical Soroka de Beersheva (sud d'Israël) a fait l'objet d'une publication fin janvier dans la revue médicale «Israel Medical Association Journal».

En 2009, une étude en France de l'Inserm chez les agriculteurs avait déjà montré un lien entre l'exposition aux produits pesticides et la survenue de la maladie de Parkinson. Les insecticides organochlorés étaient particulièrement mis en cause.