Une infection virale indéterminée pourrait être à l'origine de l'appendicite, et cette dernière ne nécessiterait pas obligatoirement d'appendicectomie. Ce sont les conclusions d'une étude réalisée par les chirurgiens et les docteurs du Southwestern Medical Center de l'Université du Texas, et publiée dans le numéro de janvier de la revue médicale Archives of Surgery.

En analysant des données concernant plusieurs cas d'appendicites de 1970 à 2006, les chercheurs du Southwestern Medical Center ont constaté des corrélations entre les changements de saisons et des crises, déduisant que l'appendicite pourrait être une maladie virale, au même titre que la grippe. Les données statistiques ont également révélé des pics dans les années 1977, 1981, 1984, 1987, 1994 et 1998. Une légère augmentation des cas d'appendicite a été relevée en été.

«Les pics et les creux concernant les cas d'appendicite correspondaient d'une année sur l'autre, suggérant la possibilité que les mêmes déterminants étiologiques, mécanismes pathogénétiques ou facteurs environnementaux, pouvaient être à l'origine de ces problèmes», explique le Docteur Edward Livingston, auteur principal de la recherche et chirurgien chef au Southwestern Medical Center.

Si la cause directe de l'appendicite n'a pas pu être découverte, les chercheurs ont pu exclure de la liste la grippe et de nombreux virus intestinaux.

L'étude arrive également à la conclusion que, contrairement à l'idée répandue dans le monde de la médecine, les crises d'appendicite ne nécessitent pas obligatoirement une opération urgente. L'étude se base notamment sur de nombreux cas de marins, inopérables en urgence, dont l'appendicite a été soignée sans chirurgie.

«Les patients ont toujours besoin d'une consultation, mais l'appendicectomie réalisée en urgence est maintenant remise en question», explique le Dr Livingston.