Saviez-vous que la nicotine aide les personnes atteintes d'alzheimer à conserver leur mémoire un peu plus longtemps? Qu'après une crise cardiaque, on a davantage de risques de mourir si on écrase brusquement que si l'on continue de fumer? Dans un livre-choc, lancé mercredi, le psychiatre québécois Jean-Jacques Bourque, professeur honoraire à la faculté de médecine de l'Université de Montréal, déboulonne certaines croyances à propos du tabac et plaide en faveur d'une plus grande compassion envers les fumeurs.

S'il se réjouit de voir que la moitié des fumeurs ont écrasé depuis 10 ans, les 20% de la population qui fument toujours ont possiblement une tendance dépressive, dit-il, et la cigarette agit pour eux comme antidépresseur. Selon le Dr Bourque, qui était de toutes les tribunes cette semaine, il est temps de nuancer le discours antitabac, qu'il voit comme une propagande, et de ne pas considérer les fumeurs comme des parias. Une position controversée qui suscite le débat à quelques jours de la Semaine québécoise pour un avenir sans tabac, du 17 janvier au 23 janvier.

 

Écrasons la cigarette pas le fumeur, Jean-Jacques Bourque m.d., Éditions Québec-Amérique, 192 pages, 19,95$.