Les personnes qui souffrent de dépression ont tendance à exagérer leurs douleurs dans leurs souvenirs, et affirment généralement avoir subi une souffrance physique plus importante qu'en réalité, indiquent des chercheurs de l'université de l'Iowa (Etats-Unis), dans le numéro d'octobre de Psychosomatic Medicine.

Les chercheurs ont découvert que la dépression, et non le névrosisme, était la cause d'une telle exagération.

Les chercheurs ont suivi une centaine de femmes pendant trois semaines, et enregistré les douleurs physiques (gastro-intestinales et respiratoires) dont celles-ci ont fait part, en excluant les maux dus à la dépression comme les troubles du sommeil et de l'appétit.

«Pendant trente ans, on a pensé que c'était le névrosisme qui était à l'origine du très grand nombre de symptômes rapportés. Nous disons non, c'est la dépression», déclare le psychologue Jerry Suls, auteur principal de l'étude. «Nous avons découvert que les personnes qui souffrent surtout de névrosisme et moins de dépression ont peu de chances de déformer leurs souvenirs de douleurs.»

Selon Jerry Suls, les patients doivent décrire par écrit les symptômes dont ils souffrent au moment où ils arrivent, plutôt que de se fier à leur mémoire. Cette solution pourrait permettre de mettre en place des traitements plus efficaces, et aider les patients à décider s'ils doivent ou non consulter un médecin, prendre des médicaments, ou un arrêt maladie.