L'énervement dilate les artères et augmente l'arrivée de sang dans le cerveau, révèle une étude de chercheurs de l'université de Californie du sud et du centre médical Cedars Sinai, publiée le 3 juillet dans Cardiovascular Ultrasound.

Les chercheurs ont étudié la réactivité de la carotide, une artère importante du cou qui alimente le cerveau, et le flux sanguin du cerveau, lorsque les personnes font face à un stress. Les sujets étudiés étaient 10 personnes saines de 19 à 27 ans, 20 personnes saines de 38 à 60 ans, et 28 personnes atteintes d'hypertension, de 38 à 64 ans.

Chez les personnes en bonne santé, le stress provoque une vasodilatation (élargissement des vaisseaux sanguins), accompagnée d'une hausse claire de l'afflux sanguin vers le cerveau. Le stress ne provoque aucune vasodilatation chez les personnes atteintes d'hypertension, ni de variation significative de l'afflux sanguin vers le cerveau.

Les personnes étudiées devaient effectuer un certain nombre d'actions destinées à provoquer un stress, comme de la lecture, des calculs, et le souvenir de colères. L'échographie à laquelle ils étaient soumis mesurait les effets de ces actions sur la carotide et une autre artère dans le cerveau, tandis que la pression artérielle et le pouls étaient également mesurés.

«Une vasoconstriction inadéquate, ou un manque de dilatation, en réponse à un stress dans le cadre d'une maladie coronarienne contribue à la genèse de l'ischémie myocardiaque, et augmente le risque chez les patients atteints de maladie coronarienne», a expliqué Tasneem Naqvi, l'un des chercheurs participant à l'étude, ajoutant que le fait de ne pas avoir de dilatation des vaisseaux en réponse au stress pouvait augmenter le risque d'accidents vasculaires cérébraux chez les patients.

Le fait que l'afflux sanguin dans le cerveau n'augmente pas lors d'activités mentales pourrait également affecter la performance cérébrale, lors de tâches intellectuelles complexes, précise l'étude.