Les personnes isolées ont 40% plus de risque de mourir d'un accident cardiovasculaire, selon des chercheurs de l'Université d'État de l'Ohio.

L'étude est préliminaire parce qu'elle a été faite chez le rat, mais les neuropsychologues, qui publient leurs résultats dans la revue Proceedings of the National Acedemy of Sciences, considèrent qu'elle s'applique certainement aux humains.

Plusieurs autres études ont noté des effets biologiques de l'isolement social chez l'homme. Les chercheurs ont constaté que les dommages neuronaux d'un ACV sont quatre fois plus importants chez les cobayes isolés socialement, parce que les gènes responsables de l'inflammation sont atténués chez les individus bien entourés. De plus, une molécule appelée interleukine-6 était moins présente chez les cobayes bien entourés. Ce détail est important parce que cette molécule a des effets anti-inflammatoires dans le cerveau, mais inflammatoires ailleurs dans le corps.

Or, certains chercheurs envisagent de mettre au point des médicaments combattant l'IL-6 pour limiter l'inflammation liée à l'arthrite, par exemple. Ce type de médicaments pourrait être dangereux pour les patients à risque d'ACV. Les cobayes isolés socialement vivaient seuls, alors que les cobayes entourés vivaient avec une femelle pendant deux semaines avant l'expérience d'un ACV suscité par les chercheurs.