Reprendre une activité physique régulière passé 50 ans est aussi bénéfique pour un homme que d'arrêter de fumer, selon une étude suédoise publiée vendredi sur le site du British Medical Journal (BMJ).

Après dix ans, l'espérance de vie des hommes ayant repris une activité physique élevée après 50 ans était similaire à celle de ceux qui avaient toujours pratiqué une activité physique, révèle l'étude, menée depuis 1970 sur une cohorte de 2.205 hommes par des chercheurs de l'université suédoise d'Uppsala (près de Stockholm).Reprendre une activité physique après 50 ans est aussi bénéfique qu'arrêter de fumer, mais il faut pratiquer une activité physique régulière pendant 5 à 10 ans avant que l'effet positif ne soit observé, selon l'étude à paraître dans l'édition papier du BMJ.

«Une activité physique accrue pour les hommes d'âge mûr entraîne à terme une réduction de la mortalité au même niveau que celle des hommes ayant eu une activité physique constante. Cette réduction est comparable à celle entraînée lorsqu'on arrête de fumer», conclut l'enquête sanitaire.

De façon générale, la mortalité était 32% plus faible chez les personnes qui faisaient beaucoup d'exercice que ceux qui en faisait peu, et 22% plus faible que chez ceux qui avaient une activité physique moyenne.

Les hommes qui ont participé à l'étude, répartis en quatre groupes (sédentaires, activité réduite, moyenne ou élevée) avaient environ 50 ans en 1970, et ont été suivis à 60 ans, 70 ans, 77 ans et 82 ans.

Environ la moitié des hommes occidentaux d'âge mûr ne pratiquent pas une activité physique régulière, rappelle l'étude.