L'obésité pendant la grossesse accroîtrait le risque de certaines malformations congénitales, selon une analyse de plusieurs études publiée mardi dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) daté du 11 février.

Mais, soulignent les auteurs, l'accroissement du risque en termes absolus reste probablement limité.

Les malformations congénitales les plus liées à l'obésité de la mère sont notamment la myélodysraphie, une malformation de la colonne vertébrale et une anomalie du tube médullaire ou neural, le système nerveux primaire.

«Chez les femmes qui étaient obèses au début de leur grossesse, cette analyse montre pour le foetus une augmentation significative du risque de malformation du tube neural (près de deux fois) et d'anomalie de développement de la colonne vertébrale, une myélodysraphie plus spécifiquement, avec plus d'un doublement des risques», écrivent les chercheurs de l'Université Newcastle (Grande-Bretagne).

Ils citent également un risque accru d'anomalie cardiovasculaire, de bec de lièvre, de fissure du palais, de réduction d'un membre.

En revanche, le risque de laparoschisis --fermeture incomplète de la paroi abdomidale chez le foetus-- est réduit chez les femmes obèses enceintes.

«3% des nouveau-nés aux États-Unis ont une anomalie structurelle dont 0,68 pour mille naissances sont affectés par un défaut du tube neural et 2,25 pour 1000 naissances par une grave malformation cardiaque», précisent les auteurs.

Prenant en compte les indices de masse corporelle (IMC, division du poids par le carré de la taille) de la population féminine durant la période analysée, ces chercheurs ont évalué le risque absolu de dangers d'anomalie du tube neural ou de grave défaut cardiaque à 0,47 pour 1000 naissances et 0,61 pour 1000 naissances respectivement plus élevé chez des femmes obèses.

Ces statistiques «sont préoccupantes étant donné l'accroissement continu de de la prévalence de l'obésité dans de nombreux pays», jugent les auteurs.

Aux États-Unis, un tiers des femmes âgées de 15 ans et plus sont obèses avec un IMC de plus de 30 en 2004.