Le Bisphénol A pourrait infiltrer l'organisme via d'autres vecteurs que les aliments, la poussière par exemple, selon une étude publiée mercredi qui soulève de nouvelles questions sur cette substance controversée utilisée dans des conteneurs en plastique.

Cette étude, qui va à l'encontre des données jusque-là admises, montre également que le Bisphénol A, ou BPA, pourrait se métaboliser lentement, relève le Dr Richard Stahlhut, du centre médical de l'Université Rochester de New York, principal auteur de la recherche.Les scientifiques ont procédé en cherchant à établir un lien entre la concentration de BPA dans l'urine et la durée durant laquelle une personne est restée sans consommer de nourriture.

Pour ce faire, ils ont analysé des données provenant de 1469 Américains adultes fournies par un organisme fédéral (NHANES).

Partant de l'hypothèse largement acceptée dans la communauté scientifique que les aliments sont le principal vecteur du BPA absorbé par la population, ces médecins s'attendaient à voir une relation entre les derniers aliments ingérés, la durée de jeûne et les niveaux de BPA dans l'urine.

A titre d'exemple, les sujets qui avaient jeûné le plus longtemps, entre 15 et 24 heures, auraient dû avoir de nettement plus faibles concentrations de BPA dans leur urine que ceux venant de manger, souligne le Dr Stahlhut.

Or, leurs teneurs en BPA n'étaient que modérément plus faibles que les sujets qui venaient de consommer des aliments, ajoute-t-il.