La dose de vitamine D recommandée par Santé Canada est de 400 unités pour les adultes, le double pour les femmes de plus de 50 ans.

C'est trop peu, disent, de plus en plus, les spécialistes de la santé. «On a sous-estimé nos besoins en vitamine D», dit Louis-Georges Ste-Marie, endocrinologue au CHUM. Car Santé Canada a établi ses recommandations sur des bases de carences. Or, avant d'être en carence de vitamine D, on est en déficit, explique ce spécialiste. Et c'est apparemment le cas de la plupart des Québécois.

Une étude du groupe du Dr Ste-Marie a révélé que 72% des patients testés avaient de faibles taux de vitamine D. Lui-même, professionnel de la santé qui estime avoir une bonne alimentation, se trouvait dans cette catégorie. Un déficit peut mener à une réduction de la masse osseuse qui elle peut entraîner des problèmes plus graves, comme l'ostéoporose. Depuis quelques années, des études lient aussi la consommation de vitamine D à une diminution de risques pour certains cancers et pour les accidents cérébrovasculaires.

«C'est un peu devenu la super vitamine D», dit Paul Boisvert, directeur des communications au Conseil canadien des aliments et de la nutrition qui parle aussi de bienfaits pour les diabétiques et sur la santé du cerveau.

La vitamine D vient de l'exposition au soleil, mais surtout de l'alimentation. Le lait, les boissons de soya et maintenant des yogourts en sont aussi enrichis, mais les poissons gras demeurent la meilleure source naturelle. «Ça devrait nous donner une raison supplémentaire d'aller se chercher un bon poisson chez le poissonnier», estime M. Boisvert.