Le boxeur Jean Pascal ainsi que les joueurs du Canadien Nikita Scherbak et Brendan Gallagher font partie des athlètes choisis pour incarner la nouvelle collection de Vincent d'Amérique. Une séance de photos les a réunis. L'occasion de rencontrer ces sportifs pour causer chiffons.

Mon rapport à la mode...

Nikita Scherbak

«J'aime la mode, regarder les nouveautés des marques, magasiner. Enfant, ma mère m'emmenait magasiner au centre commercial. Je regarde les tendances, surtout les joueurs de la NBA qui ont bon goût. J'aime beaucoup essayer de nouvelles choses.»

Brendan Gallagher

«Je ne tente rien d'extravagant. Je ne suis pas un bon acheteur. Mes capacités pour choisir des pièces qui vont bien ensemble sont limitées, ce n'est pas mon fort. J'ai besoin d'une présence féminine pour me conseiller [rires].»

Jean Pascal

«Je suis un athlète, mais je crois qu'on me considère comme une personne stylée. Chez moi, j'ai deux grandes garde-robes; l'une fait la taille d'une chambre, l'autre est plus petite. J'ai beaucoup de vêtements, mais je suis une personne loyale, et je suis aussi loyal à mes vêtements. J'aime souvent porter les mêmes. Ce n'est pas parce que j'achète un nouveau vêtement que je vais laisser tomber les autres.»

Nikita Scherbak

«Mon style est plutôt swaggy. Je peux aussi m'habiller de manière élégante. J'aime bien tenir à jour ma garde-robe. Je cherche à trouver des pièces qui vont bien ensemble. Quand j'achète des chaussures, je me demande quel t-shirt ira avec, quelle casquette de baseball...»

Brendan Gallagher 

«Je m'habille de façon simple, rien de trop voyant. Notre façon de s'habiller est une extension de notre personnalité. Je pense être calme et facile à vivre, et c'est un peu comme ça que je m'habille. Je n'ai pas énormément de vêtements, mon style est assez basique et décontracté. Je porte souvent un jean et un t-shirt, un costume quand je dois être habillé.»

Jean Pascal

«De base, je suis un homme qui aime le style classique, j'aime porter les complets. Je suis un peu comme un caméléon. Je ne veux pas me lancer des fleurs, mais tout me fait bien. On peut voir quelque chose de laid, mais si je le mets sur moi, ça va être beau.»

Mes pièces préférées...

Jean Pascal

«J'adore les lunettes, je dois en avoir une centaine. Une belle paire de lunettes amène une touche en plus, que les verres soient clairs ou fumés. J'ai une paire qui a traversé les années, une Cartier achetée 2000 $, en 2004, avec des émeraudes. Elle est toujours à la mode aujourd'hui. J'étais avant-gardiste. C'était mon cadeau pour avoir réussi à aller aux Jeux olympiques. J'ai aussi une belle collection de ceintures - une quarantaine -, et de souliers, je ne les compte même plus... Je ne suis pas un gars de running shoes, j'aime les souliers habillés et stylés.»

Nikita Scherbak

«J'ai un faible pour les chaussures, surtout les sneakers. Je me débarrasse souvent de celles qui ne me vont plus, que je n'aime plus. Mais parfois, j'en achète et je les laisse dans la boîte pendant trois, quatre ans. Après je les sors, plus personne ne les a et elles sont neuves. Et les gens me demandent où je les ai eues. Je pense que j'ai autour de 80 paires de chaussures.»

Brendan Gallagher

«Honnêtement, je n'ai pas de pièces préférées, elles sont toutes à égalité... J'ai un costume bleu que j'aime bien porter. La dernière pièce que tu achètes est souvent celle que tu portes le plus, jusqu'à ce qu'elle se démode. Je pourrais me séparer de tout, ça ne me ferait pas grand-chose, tant que j'ai quelque chose à porter. [rires]»

Mes marques préférées...

Nikita Scherbak

«Givenchy, Balenciaga, Gucci, Balmain... J'aime beaucoup Zara aussi. J'ai acheté une veste en jean là-bas, elle est vraiment sick. Parfois, ça vaut bien une grande marque qui coûte 500 $. Tu peux y trouver de bons looks et ce n'est pas cher, tu peux y aller et l'acheter, et si tu les abîmes, ce n'est pas trop grave. J'aime beaucoup Virgil Abloh aussi et sa marque Off-White. J'ai des chaussures issues d'une collaboration entre Off-White et Nike Vapormax, mais en général, ces pièces sont assez difficiles à trouver.»

Brendan Gallagher

«Je porte tout ce que je trouve bien, je n'ai pas de marque préférée. Je ne chasse pas les marques ou les logos. Jack & Jones, peut-être, pour les jeans qui vont bien aux jambes de hockeyeurs...»

Photo Olivier Jean, La Presse

Le boxeur Jean Pascal

Leurs bonnes adresses

Jean Pascal

«Versace, Louis Vuitton et Gucci. Mais je ne porte pas juste des marques. Si je vois quelque chose de pas cher et beau, je vais l'acheter sans problème. J'aime bien Ghost Label, une marque de Toronto. Ils font des vêtements chics et abordables. J'ai beaucoup de pièces de cette collection dans ma garde-robe.»

Nikita Scherbak

«Ogilvy pour les accessoires, Holt Renfrew, Influence U. Bref, la rue Sainte-Catherine, comme ils ont tout là-bas.»

Brendan Gallagher

«Est-ce que magasiner en ligne, ça compte? [rires] Peu importe, à partir du moment où ce n'est pas loin d'où je me trouve, que c'est pratique et que ça se rend bien.»

Jean Pascal

«J'aime beaucoup magasiner aux États-Unis, il y a un plus grand choix. Ici, je magasine surtout au centre-ville, chez Holt Renfrew, Ssense aussi.»

L'athlète qui a le plus de style...

Jean Pascal

«Les athlètes ont la réputation de ne pas savoir s'habiller, car on est toujours en jogging ou dans notre tenue d'entraînement. Quelques athlètes se démarquent. David Beckham, les joueurs de basket Russell Westbrook, LeBron James et James Harden.»

Nikita Scherbak

«Russell Westbrook. Parfois, je pense que beaucoup de gens se demandent ce qu'il porte et ne comprennent pas, mais il est vraiment le plus stylé, il porte des trucs fous. Je le suis sur les médias sociaux, je regarde ce qu'il porte. Il va aux fashion shows à Paris, il a travaillé avec Jordan, une marque que j'aime beaucoup. Je ne l'ai jamais vu porter deux fois la même chose!»

Brendan Gallagher

«Je ne sais pas trop ce que j'aime, mais je sais ce que je n'aime pas. Je n'aime pas le style flamboyant, par exemple celui de Russel Westbrook, qui a des vêtements étranges. Ce n'est pas des choses dans lesquelles je me vois.»

Photo Olivier Jean, La Presse

Le hockeyeur Nikita Scherbak

La nouvelle collection

Vincent d'Amérique présente cette semaine sa nouvelle collection. Plutôt qu'à des habitués des séances de photos et des défilés, la marque québécoise a fait appel à de grands noms du milieu du sport montréalais: les joueurs Brendan Gallagher, Nikita Scherback et Paul Byron, ainsi que l'entraîneur adjoint du Canadien Kirk Muller, le boxeur Jean Pascal, le gardien de but de l'Impact Evan Bush et l'ancien capitaine de l'équipe Patrice Bernier.

«On tente d'aller chercher la corde sensible des hommes québécois pour qui le sport est très important. C'est quelque chose qui est dans notre sang, au Québec», explique Michel Grondines, designer et propriétaire de Vincent d'Amérique.

Ces athlètes n'ont pas été choisis au hasard: tous sont suivis par une importante communauté sur les réseaux sociaux. Une façon pour la marque de compter sur la «viralité» pour se faire connaître auprès d'un nouveau public. Elle vise toujours sa tranche d'âge de prédilection, les 25-55 ans. «Ça a du sens de s'associer à des athlètes, car nos vêtements sont tailored for movement, avance Michel Grondines. Les vêtements sont faits avec des tailles extensibles, des tissus souvent stretch et confortables.»

Une marque qui s'étend

Créée en 1980, Vincent d'Amérique a aujourd'hui 23 magasins dans la province. «Il y a cinq ans, on était une boutique qui offrait les produits des autres, on achetait les collections disponibles sur le marché. Depuis, on produit nos propres collections, dessinées au Québec. On doit faire connaître au grand public qu'on a un produit exclusif», détaille Michel Grondines.

Depuis un an et demi, les produits de la marque sont également distribués dans une cinquantaine de franchisés au Canada. Il y a six mois, Vincent d'Amérique s'est attaquée au marché américain. Ses produits sont désormais distribués dans une dizaine de franchisés chez nos voisins du Sud. «Les Américains aiment beaucoup le côté un peu européen qu'on leur offre, coloré, avec des motifs», s'enthousiasme Michel Grondines. Prochain objectif de la marque: s'étendre aux États-Unis et au Canada, en passant par de la distribution pour vendre ses collections.

Photo Olivier Jean, La Presse

Le hockeyeur Brendan Gallagher