La nouvelle directrice de la création de la marque Kate Spade a rendu hommage vendredi à la styliste morte début juin à l'occasion de son défilé printemps 2019 pour la Fashion Week de New York.

«Elle laissait une petite étincelle partout où elle allait», disait un carton distribué aux invités, en référence à Kate Spade, qui s'est suicidée à l'âge de 55 ans. «En mémoire affectueuse 1962-2018», était-il écrit au dos.

«Même si elle n'est plus ici depuis plus de dix ans, son esprit reste clairement au sein de la maison», a expliqué à l'AFP la directrice de la création, Nicola Glass, dont c'était la première collection pour Kate Spade.

La reine de l'accessoire, qui avait imposé sa patte avec l'inspiration marketing de son mari Andy, était en effet sortie complètement du capital de sa société en 2006, et avait renoncé à tout rôle créatif.

Construite sur les sacs et les accessoires, la marque Kate Spade ne s'est lancée dans le prêt-à-porter qu'en 2009.

Nicola Glass a expliqué avoir cherché, depuis son arrivée fin 2017, à revenir aux racines de la marque, à l'esprit que lui a insufflé Kate Spade.

La nouvelle créatrice a déjà réinterprété les classiques du sac à main, jouant notamment sur le fameux logo en as de pique.

Vendredi, à l'occasion du premier défilé de la marque, elle a présenté une collection pleine d'énergie, tout en couleurs et en imprimés.

«Il s'agissait de prendre des éléments de base qui étaient là au début et de les reformuler d'une manière nouvelle», a décrit Nicola Glass.

Un esprit bohème chic soufflait sur cette collection, appuyé par des chaussures à talons compensés, de grandes bottes ou des fichus portés par les mannequins, d'une saisissante diversité ethnique.

L'ancienne responsable des accessoires au sein de la maison Michael Kors revendiquait néanmoins un esprit «plus moderne, moins rétro», notamment dans les imprimés, «avec des détails inattendus».

Nicola Glass a voulu capter l'esprit de Kate Spade, qui, selon elle, «a encouragé les femmes à s'amuser avec la mode», leur envoyant le message que ce «n'était pas intimidant, qu'elles pouvaient s'exprimer».