La créatrice hongroise Sandra Sandor a fait le choix de New York pour une première présentation de sa marque Nanushka lors d'une Fashion Week, pour capter l'attention des personnes qui font la pluie et le beau temps dans le monde de la mode.

Nanushka existe depuis 2005 déjà, mais ne s'est fait un nom que depuis quelques mois, adoptée par plusieurs «fashionistas» pointues ainsi que par la grande plateforme de prêt-à-porter de luxe Net-à-porter.

À l'heure du grand saut vers la Fashion Week, «nous hésitions entre Paris et New York», a expliqué Sandra Sandor à l'AFP.

«Mais nous grandissons de plus en plus à New York et beaucoup des "influencers" avec qui nous travaillons sur Instagram sont de New York ou Américains», a-t-elle poursuivi.

La capitale culturelle américaine a beau avoir perdu de son lustre depuis deux ans et connu une série de défections, elle n'en attire pas moins encore clients, acheteurs et ces fameux «influencers», qui offrent de la visibilité aux créateurs sur les réseaux sociaux.

«Nous pensions qu'à New York, le public serait le plus réceptif» au style Nanushka, explique Sandra Sandor, «et qu'il serait le plus curieux de voir notre présentation».

La couturière a indiqué au New York Times avoir monté l'événement pour 100 000 dollars environ, une paille comparé aux présentations et surtout aux défilés des grands noms de la Fashion Week, mais une somme pour une maison qui a réalisé, en 2017, un chiffre d'affaires de 3,1 millions de dollars seulement.

Pour cette première Fashion Week, Sandra Sandor a présenté une collection au carrefour de l'Est et de l'Ouest, à l'image de la Hongrie. Elle dit avoir pris de «l'Ouest sauvage» américain et de l'extrême est de l'Europe.

On retrouve ainsi du jean, utilisé pour des robes moutarde à grande ceinture, de grand manteaux aux épaules tombantes et des pantalons en cuir «vegan», c'est-à-dire en faux cuir.

La collection mélange simplicité et sophistication, avec des couleurs prononcées mais douces, comme du blanc crème, du rouge foncé ou du marron.