Une marque fidèle aux grands classiques: Ralph Lauren a présenté lundi une collection printemps/été raffinée sur le thème traditionnel de la croisière, alors que la marque peine à enrayer une baisse des ventes.

Tout dans le défilé de la Fashion Week du patriarche de la mode américaine, aujourd'hui âgé de 78 ans, renvoyait à la sortie en yacht et à la luxueuse résidence qu'il détient sur la côte jamaïcaine.

Blanc et bleu étaient au coeur de la collection, présentée devant la papesse de la mode Anna Wintour ou des actrices comme Hilary Swank et Rachel Brosnahan.

Elles ont pu admirer toute une série de vêtements de style nautique, du pull marin au blazer bleu marine sur pantalons blancs, aux robes imprimées légères, y compris de nombreux dos-nus, ou une petite robe à bretelles en bleu délavé à franges, portée par la mannequin-star Bella Hadid.

Au-delà de ces pièces au chic classique, présentées par des mannequins défilant parfois pieds nus, la principale nouveauté étaient dans les rayures, jaunes, bleues, rouges, vertes qui venaient barrer des pulls, des blousons à capuche, des robes scintillantes ou marquer les côtés d'une longue robe bleu marine coupée près du corps. Le jaune vif était aussi très présent.

Cette collection printemps/été respecte à nouveau le modèle «see now/buy now» (voir maintenant/acheter maintenant), adopté également par Tommy Hilfiger pour satisfaire des clients de moins en moins enclins à attendre plusieurs mois entre la présentation des collections et leur disponibilité en magasins.

Aidera-t-elle Ralph Lauren à enrayer le déclin de ses ventes? La marque connaît ces derniers temps une période troublée, avec des suppressions d'emplois et des fermetures de magasins.

Après avoir cédé pendant des années aux sirènes des remises qui ont entamé l'image de marque, l'idée est la redorer en fermant les magasins qui ne font pas assez de chiffres ou trop de rabais.

Mais cette politique s'est surtout traduite pour l'instant par une chute du chiffre d'affaires (-10% sur la dernière saison des fêtes, à périmètre comparable, selon les résultats du groupe), et même une baisse des ventes en ligne.

Le nouveau PDG, le Français Patrice Louvet, arrivé à l'été dernier de chez Procter & Gamble, interrogé par le magazine Fortune, reconnaissait début février qu'«il y avait encore beaucoup à faire» pour redresser la marque.