Un appel au boycott de la marque de vêtements d'Ivanka Trump rencontre un certain écho sur les réseaux sociaux, tandis que la fille du candidat républicain à la présidence américaine refuse de voir sa marque politisée.

Tout est parti d'une lettre adressée à la chaîne de grands magasins Nordstrom par une femme qui se présente comme une fidèle cliente, mais ne décline pas son identité.

Pour elle, Ivanka Trump «n'est pas responsable de la conduite de son père, mais elle est responsable de la façon dont elle le défend», selon la lettre, postée sur le compte Twitter @SheWhoVotes intitulé Nasty Woman Laura.

Outre le «discours de haine» que tient, selon elle, Donald Trump depuis le début de sa campagne, elle rappelle les accusations formulées par une dizaine de femmes, qui lui reprochent d'avoir eu des gestes et des paroles déplacés.

«Je ne peux pas, en conscience, continuer à soutenir une enseigne prête à faire commerce avec une société qui me dévalue, ainsi que mon mari et la plupart des Américains», écrit celle qui se décrit, sur son profil Twitter, comme partisane de Hillary Clinton.

Son message, posté mercredi, avait été relayé jeudi plus de 1500 fois sur Twitter.

Au-delà de la seule enseigne Nordstrom, la cliente mystère a appelé le plus grand nombre à écrire ou appeler les autres magasins ou sites qui vendent «les marques Trump».

Elle a lancé, pour l'occasion, le hashtag #GrabYourWallet (prenez votre portefeuille).

Certains utilisateurs de Twitter ont posté des listes comprenant tous les distributeurs de la marque Ivanka Trump avec les coordonnées de leur service client.

Interrogée jeudi lors de l'émission Good Morning America sur la chaîne ABC, Ivanka Trump a dénoncé ceux qui cherchaient à «politiser» le «message» qu'elle voulait envoyer aux femmes à travers son discours et sa marque.

«C'est le charme de l'Amérique, les gens peuvent dire ce qu'ils veulent. Mais je préfère parler des millions, des dizaines de millions de femmes américaines que la marque et le message que j'ai créés inspirent», a-t-elle déclaré.

«Ma défense des femmes, en essayant de les valoriser dans tous les aspects de leur vie, remonte bien avant le début de la campagne», a-t-elle rappelé.

Sollicités par l'AFP, Nordstrom, la marque Ivanka Trump et la femme à l'origine de la lettre n'ont pas donné suite.