La chanteuse et actrice Jane Birkin et la maison de luxe française Hermès ont réglé leur différend lié à la demande de l'artiste, engagée dans la protection animale, de débaptiser le mythique sac en crocodile portant son nom, selon les deux parties.

Jane Birkin est «satisfaite des dispositions» prises par Hermès concernant le traitement de ces animaux, a indiqué le groupe dans un communiqué. L'agent de l'artiste franco-britannique a confirmé à l'AFP cette affirmation.

Fin juillet, Jane Birkin avait demandé à Hermès de «débaptiser le ''Birkin Croco'', jusqu'à ce que de meilleures pratiques répondant aux normes internationales puissent être mises en place pour la fabrication de ce sac», l'un des plus chers au monde.

Elle dénonçait notamment des «pratiques cruelles réservées aux crocodiles au cours de leur abattage».

Peta, l'organisation de défense des animaux, avait de son côté lancé en juin une campagne pour demander à Hermès de «cesser immédiatement d'acheter et d'utiliser des peaux exotiques».

Peta avait diffusé un film, notamment tourné au Texas et au Zimbabwe, après une enquête menée selon elle dans des élevages envoyant leurs peaux dans des tanneries fournissant Hermès. L'organisation affirmait que les animaux «croupissent dans de sombres hangars ou dans de tristes fosses en béton et sont tués avant même d'avoir atteint l'âge adulte».

Hermès a réaffirmé vendredi «son total engagement dans le traitement éthique des crocodiles élevés dans ses fermes partenaires» et a assuré dans son communiqué avoir mis en place un vaste et rigoureux programme d'audit auprès de l'ensemble de ses fournisseurs de peaux».

Suite au film tourné par Peta, la maison a reconnu «un dysfonctionnement ponctuel lors de la procédure définie d'abattage» dans une ferme au Texas, qui a fait «l'objet d'un avertissement de notre part et d'une mise en garde en cas de non-respect des procédures».

«Tout nouveau indicent entraînera l'arrêt immédiat de nos relations avec cette ferme», a-t-elle souligné.

Quant au Zimbabwe, les images tournées sont «antérieures au partenariat» d'Hermès avec cette ferme, et «certaines images ne proviennent pas de cet établissement», selon le groupe.