Le mannequin québécois Jean-François Poirier est le nouveau visage de l'Instant Chanel, la campagne pour les montres de luxe de la célèbre maison française. Nous l'avons joint à New York.
Jean-François Poirier est fier de son parcours depuis le début de sa carrière, il y a 10 ans. «Chanel, ça va m'ouvrir des portes, et c'est une chance pour moi aujourd'hui d'être le visage de cette campagne très prestigieuse, dit-il. C'est une récompense, et je me dis que j'ai fait le bon choix. Très jeune, j'ai pris des risques, j'ai fait des sacrifices. Je suis parti de chez moi à 19 ans et je me suis envolé en Europe vers l'inconnu pour devenir mannequin. Ce n'était pas évident. Ç'a été difficile au début, et je prends ça comme une vraie récompense aujourd'hui.»
La séance de photographie pour Chanel s'est déroulée à Malibu, en Californie. C'est la deuxième fois qu'il travaillait avec le célèbre photographe Patrick Demarchelier, avec qui il avait fait la campagne pour Louis Vuitton.
Depuis 10 ans, Jean-François Poirier enchaîne les contrats: Louis Vuitton, Lancôme, Dior, Cerruti, Helena Rubinstein. Au Québec, on a pu le voir dans les campagnes de Terra Nostra, Shan et pour le parfum Île de Mahée Paiement.
Différencier l'illusion de la réalité
Quand on évoque la photographie non retouchée de Cindy Crawford qui a circulé il y a quelques semaines et qui a emballé les médias sociaux, il pense que les lecteurs des magazines sont capables de faire la différence entre la réalité et ce qui est présenté dans les magazines.
Côté corps, il n'en fait pas une obsession. «Pour les hommes, on a peut-être moins de pression que les femmes. En tout cas, je ne me mets pas ce genre de pression. Je fais attention à moi, mais je ne me prive pas. J'ai envie de faire du sport, mais c'est pour me tenir en forme et pour être en santé avant tout.»
De mannequin à comédien
Après avoir multiplié les voyages aux quatre coins du monde, il habite maintenant à New York, centre névralgique de la mode lorsqu'on est mannequin. Depuis quelques années, il suit des cours au William Esper Studio et espère avoir une carrière de comédien. Il a déjà tourné des courts métrages et a même été convoqué en audition pour le film Fifty Shades of Grey! «J'ai fait une audition par vidéo que j'ai envoyée aux producteurs. Je n'ai pas été retenu, mais ce sera pour une prochaine fois.» Il consacre toute son énergie à sa carrière de comédien. Il attend sa carte verte, qui devrait lui faciliter les choses quand il deviendra résident permanent.
Ses projets? Terminer ses études d'art dramatique au début de l'été. D'autres campagnes de publicité sont prévues, notamment pour les produits Garnier. Après avoir posé avec Demi Moore et Mélanie Laurent, peut-être ajoutera-t-il une troisième star à son portfolio? «À suivre! On croise les doigts», confie-t-il.
Son rêve le plus fou? «Je suis un petit gars de Montréal-Nord, alors si un jour on m'avait demandé si j'allais habiter à New York, jamais je n'y aurais cru! C'était inaccessible pour moi! J'essaye de voir le plus loin possible. Je me dis que j'aimerais avoir une longue carrière et pouvoir faire ce que j'aime le plus longtemps possible. Que ce soit des séries à la télévision, des films, des pièces de théâtre sur Broadway et, qui sait, peut-être un jour tourner avec Al Pacino!», s'exclame-t-il.