Au lendemain des derniers défilés milanais, la semaine de la mode a débuté mardi à Paris avec la présentation des collections de jeunes créateurs pour le printemps et l'été 2014.

Mannequins, maquilleurs, coiffeurs, créateurs, journalistes spécialisés, photographes, acheteurs: des milliers de personnes ont débarqué à Paris pour neuf jours de défilés. Une centaine de défilés est programmée dans le calendrier de la Fédération de la couture et du prêt-à-porter, un record.

Le Belge Anthony Vaccarello a fait partie des premiers à présenter sa collection. Il continue de faire défiler «toujours la même fille», sexy, urbaine, sûre d'elle. La femme fatale, qui préfère le noir aux couleurs. Mais pour le printemps et l'été 2014, elle sera plus stricte: elle portera certaines pièces, dont les maillots, comme «des uniformes».

La femme Vaccarello sera en jupe ou en short; l'essentiel est que ce soit court. Les jupes et les robes sont fendues jusqu'à la hanche. Seule une bande les empêche de s'ouvrir totalement. Le gilet de costume d'homme est revisité: ample, il se boutonne sous le nombril et s'ouvre en un immense décolleté.

La chanteuse et comédienne Lou Doillon, qui a été l'une des premières à s'habiller en Vaccarello, était au rendez-vous. «J'ai adoré», a-t-elle glissé à l'oreille du créateur en le serrant dans ses bras en coulisses.

Christine Phung, qui a gagné le prix de l'Andam (Association nationale pour le développement des arts de la mode) pour les Premières collections en juillet à Paris, a présenté son premier défilé.

«C'est super excitant. Cela fait dix ans que je travaille dans la mode. C'est un aboutissement  !», a-t-elle dit à l'AFP. «J'ai pu organiser le défilé grâce à l'Andam et au soutien des Galeries Lafayette». Le défilé s'est déroulé sous un soleil radieux, sur le toit du grand magasin parisien. Les mannequins ont défilé devant l'une des plus belles vues de Paris, tout près de l'Opéra Garnier, la tour Eiffel et l'Arc de triomphe au loin.

22 nationalités

Les silhouettes de Christine Phung sont élégantes et très féminines, avec beaucoup de crêpe de soie et de jacquard de soie. Le beige, le gris métallique et le bleu outre-mer dominent. Une longue robe, au beau dos dénudé, a requis trois semaines de plissage. Le blouson Teddy est revisité, tout en élégance. C'est une collection «aérienne», légère, qui joue avec la transparence.

La journée doit s'achever avec Julien David, créateur entre Paris et Tokyo, puis Jacquemus, un autodidacte de 23 ans qui connaît un succès grandissant.

La semaine de la mode parisienne est la plus internationale de toutes: elle attire des maisons de vingt-deux nationalités. Outre la centaine de défilés inscrits au calendrier, il y aura douze défilés dans le «off» et une cinquantaine de présentations dans des showrooms.

La journée de mercredi sera notamment marquée par les défilés de Dries Van Noten et de Felipe Oliveira Baptista, qui défile également à New York pour la marque Lacoste.

Parmi les rendez-vous attendus de cette semaine de la mode: le défilé Paco Rabanne. Julien Dossena, nommé début août directeur de la création du prêt-à-porter féminin, présentera sa première collection. Le créateur, qui a notamment travaillé chez Balenciaga, succède à l'Allemande Lydia Maurer, restée moins d'un an à la tête de la création de la maison fondée en 1966.

Photo AFP

Chritine Phung

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Julien David