Le designer américain Marc Jacobs transforme un graffiti de l'artiste antimode Kidult en un T-shirt coûteux.

Le magasin Marc Jacobs à Paris a été victime d'un graffiti par l'artiste activiste Kidult. Le «visual dictator» a posté sur Twitter une photo de son immense tag vert «686 $» et les signes de dollar qu'il venait de faire sur la façade de la boutique. Avec la photo, le commentaire «680 ? 689 ?...686 ?! À combien vous allez le vendre ? #kidultarmyparis #thisisnotart».

Bien sûr, la réaction de la marque ne s'est pas fait attendre. Avec une belle répartie, Marc Jabcos a montré son approbation en twittant : «Venez à la Paris Collection pour la soirée de mise en place du nouveau #therealkidult. Nous soutenons les arts avec fierté».

En désaccord avec l'annonce de Kidult que le tag n'était pas de l'art, la marque a posté sur Facebook un album présentant la «collaboration» et a mis en avant ses T-shirts avec une photo du tag. Comme on s'en doute, ils se sont vendus à 686 $.

Ce n'est pas la première fois que la marque a cette réaction : en 2011, Kidult avait déjà tagué un grand «ART» rose sur le magasin Marc Jacobs de SoHo à New York. Le designer avait rapidement fait un T-shirt de ce tag qui s'était vendu, là encore, à 686 $.

Mais qui aura le dernier mot? En pleine campagne pour saccager les marques de mode qui se sont appropriées et ont commercialisé l'art du graffiti, Kidult avait déjà attaqué les boutiques Agnès B, Supreme et Christian Louboutin en utilisant un extincteur rempli de peinture, avant de poster les vidéos de son travail sur internet.

Photo fournie par Marc Jacobs

Façade de la boutique Marc Jacobs à Paris