À l'image de bon nombre d'exemples de réussite, l'histoire derrière Aesop est faite de coïncidences.

Dans une autre vie, Dennis Paphitis, Australien d'origine grecque, était coloriste. Un jour, il tente de masquer la puissante odeur d'ammoniaque contenue dans ses produits capillaires en les mélangeant à des huiles essentielles. Enivrés par les parfums de ses décoctions, ses clients l'encouragent à concevoir une crème pour les mains, puis différents cosmétiques... Aesop, clin d'oeil à l'écrivain grec (Ésope en français) et par extension aux racines de son fondateur, est née en 1987.

Dès le début, la ligne directrice est franchement définie. Aucune publicité sur le lieu de vente, aucune égérie, aucun présentoir, aucun emballage superflu. Aucune fausse promesse. D'Aesop, on retient plutôt l'élégance des flacons en verre ambré, utilisés pour protéger les soins de la lumière et éviter l'ajout d'agents conservateurs. Les fragrances mystérieuses, puissamment végétales, extraites de la coriandre, de la feuille de géranium, de la mandarine, de la noix de camélia.

On retient aussi la cohérence de l'univers Aesop. Le sens de l'esthétisme de Paphitis. Son obsession pour le design minimaliste, transposée dans chacune des 60 (et plus) boutiques-concept inaugurées dans le monde. À Adélaïde, en Australie, le plafond ondule, comme une vague, sous le poids de milliers de bouteilles. À New York, le stand de la gare Grand Central a été imaginé à partir de 1800 copies du New York Times reliées, découpées et empilées. À Paris, dans le Marais, les produits sont posés sur 427 couvercles de canalisation transformés en coupelles métalliques.

En attendant qu'Aesop étende son marché dans notre coin de pays, on peut convoiter une sélection de produits à L'Apothicaire Want, rue Sherbrooke Ouest à Westmount, ou commander en ligne à aesop.com.