Du cuir, perforé, ajouré, clouté, des couleurs gaies, et des rayures, encore des rayures: la journée de mercredi a conforté à la Fashion week de New York certaines des tendances qui, avec la dentelle, semblent s'imposer pour le printemps-été 2013.

On avait déjà vu la rayure déclinée chez Hilfiger, Marc Jacobs ou Belstaff, elle était encore ultra présente chez Michaels Kors mercredi, pour les hommes comme pour les femmes, ou chez Philosophy d'Alberta Ferretti.

Chez Michael Kors, l'heure est à l'optimisme: rayures sur des pulls à col rond, des bas de pantalon, des vestes d'homme, des robes fluides; mais aussi imprimés graphiques, à la Mondrian/Yves Saint-Laurent, parfois maritimes et éclatants, du rouge écarlate au jaune vif, vert pomme et bleu électrique.

Une femme blonde avance, accessoires couleur citron: grosses lunettes, fine ceinture de cuir et petit sac à courte anse. Son pantalon bleu marine, chic et près du corps accompagne, par de grosses bandes à taille variable du tibia aux chevilles, ce cortège canari.

Ensembles aguicheurs mini et top en cuir perforé blanc, jaune ou noir, ou shorts verts et jupes fluides à sequins, ceintures et chaussures dorées, complètent ce look.

Dans la magnifique salle aux boiseries de chêne de l'hôtel Plaza, à deux pas de Central Park, Alberta Ferretti accueillait mercredi ses hôtes au champagne. Sa collection est toute en élégance soignée, rayures framboise ou parme, souvent associées à des imprimés légers dans les mêmes tons.

Les mini-bustiers sont portés sur des jupes droites, mini short rayé sur une grande robe chemise, robes courtes qui épousent les formes. «La silhouette est très fine, très nette», explique Alberta Ferretti à l'AFP. S'y ajoutent de subtils mélanges masculin-féminin comme ce costume cravate dans un tissu de soie et coton.

Première pour Katie Holmes

Pour Gilles Mendel, au Lincoln Center, c'était l'affluence des grands jours, pour une collection inspirée, dit-il, des jardins japonais de Kawachi Fuji et leurs célèbres glycines.

Sa collection était travaillée, avec de vaporeuses robes de mousseline et d'organdi aux fins plissés, largement échancrées sur la cuisse, et relevées parfois d'une guirlande de fleurs à la taille.

«C'est un retour aux moments glamour des années 40, avec le twist d'un    élément très travaillé, très recherché, très couture», explique à l'AFP le Français, qui fête cette années ses dix ans dans le prêt-à porter.

Glamour également, la collection Marchesa des créatrices britanniques Georgina Chapman et Keren Craig, directement inspirée de leur amour pour l'Inde, les Beatles et les années 60.

Sari blanc, sari fuchsia, rouge ou bordeaux, sur fond de musique traditionnelle, la source d'inspiration des créatrices était affichée avec une pointe de candeur. Au fil du «show» cependant, les franges, les volants, et les jeux d'asymétrie, jusque dans le dos, font bouger les lignes, et propulsent la femme Marchesa vers un style plus personnel, seyant et sophistiqué, oriental et raffiné.

Discrète, la première présentation de la ligne Holmes & Yang, de l'actrice Katie Holmes et de son amie styliste Jeanne Yang, était aussi au programme. Seulement 16 silhouettes, mais quelques pièces remarquées tels qu'un ensemble cuir bleu marine, avec perfecto ou un short à imprimé noir et blanc assorti à une veste aux épaules marquées.

Ni brillante, ni téméraire, la ligne propose quelques pièces basiques bien coupées et très portables.

Les robes d'été, légères et fluides, arrivent à mi cuisse, et se parent d'imprimés fleuris. Un blouson à effet matelassé est décliné en noir et kaki.

Jeudi, la semaine de la mode new-yorkaise se termine avec Ralph Lauren et Calvin Klein.

Vendredi, c'est Londres qui prend le relais.