Warner Brothers s'est dit «très content» lundi, après qu'un juge new-yorkais eut débouté le malletier français Louis Vuitton qui réclamait aux studios de cinéma des dommages et intérêts non précisés pour avoir brièvement montré dans un film un faux sac Vuitton.

«Nous sommes très contents de la décision du tribunal», a déclaré un porte-parole de Warner Brothers à l'AFP.

Louis Vuitton Malletier, filiale mode et maroquinerie du groupe LVMH, qui accusait notamment les studios de «compétition déloyale» et d'«atteinte à la marque», n'a pas souhaité commenter.

Dans son jugement, le juge fédéral Andrew Carter a estimé que Louis Vuitton n'avait pas fait la preuve de ce qu'il affirmait, et a décidé de classer l'affaire.

Louis Vuitton avait porté plainte en décembre 2011 contre Warner Bros, pour avoir brièvement montré un sac, fait par le groupe Diophy, au motif ressemblant à la toile monogramme d'un sac Vuitton, au début du film, «Very bad trip 2», énorme succès au box-office. Un des comédiens affirmait même: «Fais attention c'est un Lewis (bien Lewis) Vuitton».

Vuitton avait porté plainte, estimant que de nombreux spectateurs «croyaient que le sac Diophy» dans le film «était un vrai Louis Vuitton», et s'était insurgé contre la phrase déformant son nom, qui était selon lui devenue «une phrase emblématique du film».

Mais le juge a estimé «hautement improbable» que les spectateurs aient même remarqué qu'il s'agissait d'un faux Vuitton, le sac n'apparaissant au total que 30 secondes, et classé l'affaire.

Cette plainte était la deuxième touchant Warner Brothers pour ce film. En août l'an dernier, un cascadeur australien a porté plainte contre les studios après avoir subi un accident au cours du tournage.

«Very Bad Trip 2» (Hangover II selon le titre américain, «Lendemain de veille» au Québec) est une comédie potache qui met en scène trois compères qui se retrouvent à Bangkok après avoir, dans le premier opus, écumé Las Vegas à l'occasion d'une soirée d'enterrement de vie de garçon pleine de surprises.