La semaine de la mode féminine automne-hiver 2012 commence aujourd'hui à Milan dans un climat morose, et le «Made in Italy» se prépare à affronter une nouvelle année difficile après la légère reprise de 2011. «La situation est dramatique», confie le gérant d'une grande griffe.

«Le marché italien est un désastre, tout comme le marché français. Personne ne consomme! En Europe, il y a une vraie crise», renchérit le directeur général d'une autre maison milanaise, qui reconnaît avoir compensé en partie ses pertes en Europe «grâce à l'Asie, la Russie et les États-Unis».

La situation n'est pas brillante, mais elle n'est pas aussi catastrophique qu'il y a deux ans, nuance le président de la Chambre de la mode italienne Mario Boselli: «En 2008, la mode italienne avait enregistré un recul de 4% et en 2009, une chute record de 15%. Cela ne se répétera pas.» «En 2011, le chiffre d'affaires devrait enregistrer une hausse de 5,5%, sans compter que le secteur s'est transformé: les entreprises se sont restructurées.

Aujourd'hui, elles sont plus flexibles et solides», assure-t-il. Gucci ouvrira donc le bal aujourd'hui, suivi par Prada le lendemain, Versace, Dolce&Gabbana, Armani, Cavalli les jours suivants.