Chanel a reconstitué mardi soir la célèbre place Vendôme, carrefour parisien du luxe, sous la verrière du Grand Palais pour son défilé couture hivernal dominé par le noir, le tweed et des robes du soir du plus grand chic.

En haut de la colonne figurant la place trône une statue de Coco Chanel, reconnaissable à son tailleur et son petit chapeau que portaient d'ailleurs la plupart des mannequins. Les lampadaires aux pieds transparents, sur fond de décor noir scintillant, et les néons dessinant les contours des immeubles complètent le tableau.

Le premier modèle avance en tailleur en tweed, signature de la maison même si Karl Lagerfeld aime souvent jouer sur des matières plus techniques, avec une veste à double boutons et aux manches trois quarts.

Suivent d'autres modèles à veste plus étroite qui s'arrondissent sur les hanches, portées sur une jupe droite coupée au genou et de grandes bottes translucides, avec une bande devant et derrière, comme la couture d'un bas.

Du blanc, du gris et du noir, parfois une veste violine. Et des broderies de plus en plus riches.

Arrive le soir, avec une robe plissée grise en trois volets portée sous une veste courte scintillante. Le noir et le violet brillent, l'argent aussi. Une longue veste de smoking réchauffe un fourreau de soie noire qui s'évase sous le genou façon sirène, mais interdit les grandes enjambées.

Beaucoup de robes longues, délicatement boutonnées de cristaux le long de la nuque, jouent les transparences. De l'organza et des plumes apportent de la légèreté.

La mariée, dans une longue toge de soie ivoire largement drapée devant, tourne les talons pour laisser admirer sa cape brodée d'un motif de feuilles argentées.