Jeudi soir, Barilà défilait pour la quatrième fois dans le cadre de la Semaine de mode de Montréal. Fidèle à sa réputation, la marque nous a dévoilé des créations délicatement féminines et glamour.

Avant le défilé, Sabrina Barilà nous a confié: «Je vais commencer à être nerveuse... C'est toujours la même histoire, les mannequins mettent un pied sur la passerelle, et je panique.» Et pourtant... Il s'est dégagé de cette collection, comme des précédentes, un «je ne sais quoi» de fraîcheur, de féminité, de légèreté... à l'image de la créatrice qui s'amuse cette fois-ci à esquisser «une femme nomade voyageant en Europe de l'Est». Et, comme si cela ne suffisait pas, elle a fait un retour dans le temps. «C'est une belle escapade d'époque et de culture, a résumé la designer très inspirée par les années 70, l'équilibre parfait entre luxe et simplicité.»

Et ça fonctionne. Les longues robes en jersey (grenadine, bourgogne, écru) ceinturées haut sur la taille dessinent des silhouettes longilignes. Les combinaisons-pantalons (devenues l'une des valeurs sûres de la marque) en crochet ou en coton plus raide sont délicieusement rétro. Et une longue jupe en cuir ample et plissée se marie subtilement à un top léger.

Durant toute la présentation de la collection, suède et fausse fourrure - l'une des tendances fortes de l'hiver prochain, si l'on en croit cette Semaine de mode - se déclinent ici en boléro, en cape ou en court manteau.

Entre deux modèles, notre aventurière a fait un détour par les Andes comme en a témoigné une robe-poncho en laine écossaise. Seule fausse note du défilé, très vite oubliée, les chaussures très hautes ont eu raison de l'équilibre de plusieurs mannequins, dont certaines ont fini leur passage pieds nus. On ne se souviendra que de cette délicieuse escapade intemporelle.