Le blanc et le minimalisme dominent dans les collections de prêt-à-porter printemps-été 2011 présentées à New York, où Tommy Hilfiger a fêté dimanche soir le 25e anniversaire de la marque.

«Je suis prêt pour 25 autres années», a déclaré M. Hilfiger, 59 ans, dont la société a été rachetée en mars dernier pour 3 milliards de dollars par le holding mondial Phillips-Van Heusen, également propriétaire depuis 2002 du label Calvin Klein. Le fondateur de la marque reste dans la société comme directeur artistique.

«Si Giorgio (Armani), Karl (Lagerfeld) et Ralph (Lauren) peuvent continuer, alors je peux aussi», a-t-il lancé au cours d'une soirée très select organisée après le défilé dans un salon du Metropolitan Opera, en présence de dizaines de célébrités du monde du spectacle.

Avant Hilfiger, qui a présenté une collection comme toujours très jeune, faite de mini-jupes plissées, de shorts acidulés et de petits blazers gansés, la créatrice Diane von Furstenberg (DVF) a remporté un franc succès avec son nouveau directeur artistique, le Français Yvan Mispelaere.

Le nouveau collaborateur de DVF --par ailleurs présidente de l'Association des créateurs américains (CFDA)--, qui vient de Gucci et a également travaillé chez Lanvin, Valentino et Louis Féraud, a apporté à cette ligne printemps-été 2011 un nouveau souffle.

Mme von Furstenberg aime les imprimés, mais ceux imaginés par Yvan Mispelaere étaient très différents des années précédentes, grandes pièces de puzzle ou arabesques mêlant camel, blanc et noir, bronze, or, et vert céladon.

Combinaisons pantalon en jersey de soie très souple, tailleurs avec veste trois-quart ou petites robes chemisier fluides accompagnées de grands sacs à impressions assorties, la collection était baptisée «déesse», un hommage à la danseuse américaine Isadora Duncan, tragiquement décédée à Nice en 1927, étranglée par une longue écharpe en soie.

Le foulard était aussi en vedette chez DKNY: la créatrice Donna Karan a réalisé des modèles à l'élégance très épurée où dominent le caramel, le noir et le blanc, et où de grands carrés de soie imprimée habillent le cou et le décolleté, quand ils ne se transforment pas en chemisier voire en robe.

À la Fashion Week de New York, le blanc est très présent dans la plupart des collections, et les rédactrices de mode assurent qu'il a remplacé le noir comme couleur essentielle d'une garde-robe qui se respecte. Alexander Wang et Thakoon Panichgul en ont fait le roi de collections minimalistes qui jouent sur la féminité et la transparence, Prabal Gurung lui accorde aussi une place de choix.

Ce n'est pas le cas de Yohji Yamamoto. Le célèbre Japonais reste fidèle au noir et aux modèles destructurés. Chez Y-3, la ligne que Yamamoto crée pour Adidas, sarouels, pantalons courts ou salopettes sont strictement noirs, portés avec des bustiers de même couleur. En cas de fraîcheur, l'impérissable perfecto est là, avec ou sans manches.

Lundi soir, Marc Jacobs, 47 ans, directeur artistique de Louis Vuitton, devait présenter sa collection, toujours très attendue, dans l'enceinte d'une ancienne armurerie du sud de Manhattan.