Les défilés de mode masculine pour l'été prochain, qui ont pris fin mardi à Milan, se poursuivent à Paris dès mercredi soir jusqu'à dimanche, dans un contexte économique qui reste difficile pour le secteur.

Costumes-bermudas, chemises légères, sandales, le vestiaire masculin pour le printemps-été 2011 sera décliné du plus classique au plus déjanté à travers 47 défilés, contre 42 en janvier pour l'automne-hiver et 50 l'an dernier à la même époque.

A côté des grands noms, Dior Homme, Vuitton, Hermès, Jean-Paul Gaultier, John Galliano ou Lanvin, quelques nouveaux venus sont attendus avec impatience par les fashionistas de la mode masculine, notamment le new-yorkais Thom Browne, chouchou des rédactrices de mode américaines, connu notamment pour ses pantalons «feu de plancher» révélant la cheville.

Il a choisi de défiler pour la première fois à Paris, un vieux rêve selon son service de presse, notamment pour vendre sa collection deux mois avant les prochains défilés de New York, prévus à la rentrée.

De jeunes stylistes, comme Thibaud Etcheberry ou Rad Hourani, font aussi leur entrée dans le calendrier, ainsi que le Brésilien Gustavo Lins, connu pour ses défilés couture, qui présentera sa première collection masculine.

Une vingtaine de marques présenteront par ailleurs leurs collections en «showroom», une formule moins onéreuse qui permet aussi aux clients et journalistes de voir et de toucher les vêtements.

Frank Boclet, l'ancien directeur artistique de la mode masculine chez Ungaro, présentera ainsi sa première collection à son nom, en noir et blanc, aux côtés notamment de MR by Roland Mouret, une griffe qui monte, ou de la maison Christian Lacroix, qui a perdu son couturier-fondateur en décembre à l'issue d'une procédure de redressement judiciaire.

Les collections printanières sont généralement plus faibles en quantité de pièces présentées et l'ambiance y est plus festive et détendue que lors des présentations d'hiver : la vision de «tous ces mannequins à moitié nus sur les podiums» n'y est pas pour rien, confie un habitué.