Attention, Lululemon: Lolë s'en vient! La griffe québécoise pour femmes actives veut miser davantage sur le yoga-à-porter (qui convient autant à la salutation au soleil qu'au 5 à 7 entre amis) et d'autres morceaux polyvalents. Plus connue pour ses manteaux sport à la fois fonctionnels et coquets, la petite soeur d'Orage fait une percée dans le segment «style de vie». Il y a même une première boutique Lolë qui verra le jour à l'automne, à l'angle des rues Saint-Denis et Duluth, à Montréal. Histoire d'une entreprise qui veut encourager les femmes à bouger en beauté.

Fondée en 2002, Lolë est le bébé d'Evelyn Trempe, qui a fondé Orage avec son conjoint Éric D'Anjou. Mme Trempe voulait proposer des vêtements polyvalents, performants, confortables et surtout féminins pour celles qui aiment les vêtements jeunes, mais pas trop. «Je cherchais quelque chose qui dégage un esprit un peu moins adolescent que la marque Roxy, par exemple, mais qui n'était pas «matante» non plus», explique la femme d'action, vêtue d'une très jolie veste noire «Frosty» de la collection automne-hiver 2010-2011.

 

Lolë partage donc ses bureaux de Longueuil avec les autres marques du groupe Coalision. Mais, contrairement à Orage et à Paradox, la griffe n'embauche que des femmes. Dans la «Creative Kitchen», une dizaine d'employées travaillent de concert sur le design de Lolë, entièrement réalisé au Québec. Les murs sont tapissés d'images inspirantes qui serviront à concevoir les prochaines collections, parmi lesquelles des grands parcs bien verts et les inévitables références que sont Lululemon et Adidas, entre autres. Un véritable esprit d'équipe règne dans cet espace moderne et dynamique. Ensemble, les filles participent à des activités communautaires, comme la Corvée du mont Royal, par exemple. Trois midis par semaine, elles font aussi du cardio en plein air. Evelyn Trempe et Danielle Danault (présidente-fondatrice de Cardio Plein Air) viennent d'ailleurs de joindre leurs forces pour promouvoir les activités sportives en plein air auprès des femmes. Lolë compte aussi plusieurs ambassadrices, dont la professeure de yoga Lyne St-Roch, la gourou québécoise de l'activité physique Josée Lavigueur et la blogueuse Catherine Beauchamp (letapisrosedecatherine.com).

Sans être trop «granola», Lolë est une entreprise qui essaie d'avoir les valeurs à la bonne place, notamment en ce qui a trait au développement durable. Bien que la production se fasse en Asie (Chine, Vietnam, Cambodge, Inde), les contrats sont extrêmement strictes quant aux conditions de travail, et les vérifications d'ateliers, fréquentes.

«Nous allons de plus en plus vers des matières biologiques et équitables, explique Vanessa Ladovan, chef de produits. Nous utilisons par exemple beaucoup de coton biologique avec élasthane, du lin bio, du polyester recyclé, du Tencel. Nous sommes constamment à la recherche de matières performantes qui n'ont pas besoin de traitement chimique, comme la laine mérinos, par exemple, qui contient un antibactérien naturel.»

Chez Lolë, les tissus viennent souvent avant le design. Un exemple? On a récemment trouvé du denim bio. Résultat? Lolë offre maintenant quelques modèles de jeans. Et même si on attend toujours la matière (et la coupe) qui saura rivaliser sérieusement avec le fameux «Luon» de Lululemon, c'est très bien parti pour Lolë.