La fondation Altagamma, qui rassemble les grands groupes de luxe italiens, s'attend à une solide reprise du marché du luxe cette année sauf au Japon, a-t-elle annoncé vendredi.

«Tous les secteurs sont en croissance et tous les marchés reprennent à la seule exception du Japon. Des marges plus importantes sont prévues dans toutes les catégories», indique l'organisation professionnelle dans un communiqué présentant ses prévisions élaborées à partir des études de consultants comme Bain&Co ou d'analystes financiers.

La croissance sera tirée par l'Asie et l'Amérique latine, marchés sur lesquels les ventes devraient bondir respectivement de 15% et 8,7%. Au Moyen-Orient, la croissance sera de 6,6% et dans le reste du monde de 6%. L'Amérique du nord devrait croître de son côté de 4,7% et l'Europe de 3%.

Le Japon va en revanche continuer à souffrir pour la sixième année consécutive, avec un repli de 3,6% sur l'ensemble de l'année.

Au niveau des produits, le marché des bijoux, montres, stylos et briquets devrait connaître la plus forte croissance avec une hausse de ses ventes de 7,5% sur l'ensemble de l'année.

Dans le secteur des sacs, chaussures et produits en cuir, la croissance devrait être de 5,7% tandis que le marché de l'habillement et celui des parfums et cosmétiques devraient connaître une hausse de leurs ventes de 5%.

Seul bémol, le marché des arts de la table devrait rester stable.

En terme de rentabilité, le résultat brut d'exploitation (Ebitda) du secteur devrait progresser de 16% cette année.

«Les nouvelles prévisions sont encourageantes» et plus optimistes que celles présentées il y a six mois, a commenté Santo Versace, président de la Fondation Altagamma et du groupe de mode Versace.

«Même après cette crise, les entreprises du luxe ont prouvé une excellente capacité de réaction, récupérant plus rapidement et mieux que d'autres secteurs», notamment parce qu'elles ont investi «davantage d'énergie et de ressources dans le design des produits et l'innovation», a-t-il estimé.