La rencontre entre le chercheur français Christian Salmon et le mannequin Kate Moss est assez inattendue et, en cela, des plus intéressantes: loin des habituels platitudes que peut inspirer le mannequin le mieux payé au monde, Moss est dans le livre de Salmon décryptée, décortiquée à l'aide de Barthes, Bourdieu et Platon.

Dans Kate Moss Machine, Christian Salmon examine la fabrication d'un phénomène qui est à la fois le produit et le catalyseur des tendances d'un monde en panne d'inspiration.Le visage enfantin et rieur de Kate Moss apparaît au début des années 90, à un moment où la mode commence à dépasser le simple monde vestimentaire pour devenir plus que des vêtements: un mode de vie, une identité.

D'abord «waif», c'est-à-dire petite chose grunge, le phénomène Moss ne meurt pas avec l'épuisement de cette tendance et son remplacement par le glamour. Au contraire: comme on peut l'observer depuis près de 20 ans, Kate Moss se réinvente.

Tantôt glamour, tantôt héroïne-chic, tantôt muse des stylistes ou photographes, tantôt égérie des artistes contemporains: Kate Moss est toutes les modes à la fois.

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