Le groupe de mode italien Mariella Burani, qui croule sous une énorme dette, a annoncé vendredi qu'il avait convoqué une assemblée générale en vue de sa liquidation et qu'il ne cherchait donc plus à se mettre sous la protection de la loi sur les faillites.

Le conseil d'administration, dont tous les membres ont remis leur démission, a convoqué «l'assemblée des actionnaires pour nommer les liquidateurs» le 29 ou le 30 mars, a indiqué le groupe dans un communiqué.

Le groupe ajoute qu'il a donc suspendu les «activités préliminaires à la présentation d'une instance» en vue de sa mise sous la protection de la loi sur les faillites.

Mariella Burani est détenu à plus de 70% par son président Walter Burani qui a fondé le groupe avec sa femme styliste Mariella. M. Burani avait déjà démissionné la semaine dernière.

Il y a deux semaines, l'entreprise, dont la dette approche les 500 millions d'euros et qui a accusé une perte de 185 millions d'euros sur les neuf premiers mois de 2009, avait annoncé qu'elle devait entamer les procédures afin d'être protégée de ses créanciers, de façon à poursuivre son activité le temps de mettre au point un plan de restructuration.

La justice, qui enquête sur la galaxie de Walter Burani, soupçonné de faux en bilan et de fraude fiscale, avait mis en faillite le 11 février Burani Designer Holding, une des holdings de contrôle du groupe.

Spécialisée dans la mode et la maroquinerie, dans une gamme de «luxe accessible», le groupe détient en plus de sa ligne d'habillement plusieurs marques, dont Mandarina Duck ou Coccinelle, et un important portefeuille de licences (La Perla, Bikkembergs...).