Pour beaucoup de jeunes filles, le bal des finissants est une soirée mondaine à laquelle il faut se préparer des mois à l'avance. De la robe au maquillage, en passant par les bijoux et les chaussures, le tout pour s'assurer d'être la plus belle pour aller danser...

«C'est comme une soirée de princesse, les jeunes veulent être comme des vedettes, il y a vraiment un côté glamour», lance Louise Maheux, dont sa fille Ariane vient d'avoir son bal à l'hôtel Loews Le Concorde, à Québec.

 

Finissante au Petit Séminaire de Québec, Ariane avait très hâte à SA soirée, qui a eu lieu dimanche. «J'entends parler du bal depuis que je suis jeune, c'est vraiment symbolique», dit-elle.

Depuis le mois de mai, Ariane et sa mère discutent des préparatifs. Mme Maheux constate avec surprise que pour sa fille et ses amies, le bal est vraiment une grande occasion. «C'est comme un mariage», lance-t-elle, encore étonnée du côté ultra-glamour lié à cette soirée.

 

Porter une robe unique

Et le plus important dans tout ça? «Il ne faut surtout pas qu'une des filles porte la même robe qu'une autre!» s'exclame Louise Maheux. Et pour s'assurer de ne pas se retrouver dans une telle situation qui serait visiblement dramatique, les filles à Québec magasinent des robes à Montréal, en Beauce ou encore les font faire sur mesure.

Ariane, elle, a dessiné elle-même sa robe. C'était plus simple. Plus simple que de chercher une robe qui lui plaisait dans un magasin et que personne d'autre n'aurait dénichée. «Je ne voulais pas me casser la tête», soutient l'adolescente.

Elle a donc dessiné sa robe d'un rouge corail qu'un couturier a ensuite réalisée. «On est allées huit à 10 fois chez le couturier pour essayer la robe, au fur et à mesure que les étapes de confection avançaient», explique Mme Maheux.

Après, il a fallu trouver des souliers pour l'occasion, prendre un rendez-vous chez le coiffeur et un autre pour se faire maquiller, au comptoir Bobby Brown, chez Holt Renfrew, à la Place Sainte-Foy. Avec tous ces rendez-vous, la journée du bal d'Ariane commençait donc à 10h, chez son coiffeur.

Et combien a coûté tout cela? «Facilement 400 à 500$», répond Louise Maheux.

Une mine d'or pour les boutiques

Ouvert depuis septembre dernier rue Saint-Denis à Montréal, Melow, l'atelier-boutique de la jeune designer Melissa Bolduc, propose trois modèles de robes de bal. C'est à la suite de nombreuses demandes que la designer a décidé d'offrir quelques robes de bal. Et les trois modèles de prêt-à-porter ont connu un grand succès auprès des adolescentes.

«Les filles sont découragées de chercher et de ne rien trouver qui leur plaît», a constaté la designer de 29 ans, qui souligne que le magasinage pour cette soirée commence dès le mois d'avril.

«Beaucoup d'entre elles veulent trouver une robe qu'elles pourront reporter après le bal», souligne Melissa Bolduc, qui a donc proposé des robes de bal, de 115 à 130$, dans plusieurs couleurs.

Et la tendance? «C'est toujours la longue robe, mais il y a souvent une différence entre ce que les jeunes veulent et ce qui est la tendance en mode», note la designer, qui va certainement créer d'autres robes de bal pour l'an prochain.

Info: Melow, 3889, rue Saint-Denis, Montréal, 514-523-6169

www.melowdesign.com

Photo: Yan Doublet, Le Soleil

Maude Couture et Mathieu Ainsley-Bélanger.