Mardi soir, la griffe Martin Lim a défilé pour la deuxième fois au Marché Bonsecours. La marque a été lancée en juin 2010 par Danielle Martin et Pao Lim. Elle a au compteur quatre collections, dont celle de l'automne-hiver 2012-2013. Déjà, leur signature s'impose comme une évidence par des robes graphiques, très féminines et empreintes de références aux années 60.

Pour ce cru hivernal, le couple, très influencé par l'art contemporain, s'est inspiré des créations de l'artiste français Daniel Buren, passé maître dans l'art d'ériger des «colonnes». Partout sur les vêtements, des lignes verticales noires viennent zébrer les robes aux nuances de papaye, de fuchsia, soutenues ou d'aqua grisé. À la fois légères et structurées, elles sont principalement composées de soie et associées à des pantalons «seconde peau» ultralégers.

Parmi leurs grandes nouveautés, on note les mélanges de matières avec des jupes associant jersey et soie. Le travail du cuir est magnifié par des hauts bicolores noir et blanc particulièrement réussis.

Autre nouveauté, l'apparition de longues robes de soirée, drapées et cousues au dos en un seul endroit, ce qui constitue une véritable prouesse technique. Celles-ci seront offertes sur commande et comme il se doit, taillées sur mesure. «C'est mon côté couture!» lance Danielle Martin, qui reconnaît que les rôles s'équilibrent parfaitement avec son complice Pao. Lequel, pour sa part, apporte la touche plus «sport». C'est donc de cette fusion que vient le nom de la collection Sport couture graphique moderniste.

Certains modèles, avec des jeux d'asymétrie ou des bandelettes (extensions des lignes graphiques) se détachant des vêtements, auront un peu perdu en simplicité. Il n'en reste pas moins qu'il se dégage de ces pièces intemporelles une fraîcheur incomparable, ainsi qu'une belle maîtrise des techniques.

Martin Lim est en passe de devenir un talent confirmé.