Quand ils ne sont pas au boulot, les chefs n'ont pas nécessairement envie de cuisiner. Encore moins quand ils ont fumé du pot. Où vont-ils pour bien manger quand ils ont les munchies? Nous leur avons demandé leur avis.

Antonin Mousseau-Rivard

Chef-propriétaire des restaurants Mousso et Le Petit Mousso

Les trips de bouffe d'Antonin Mousseau-Rivard, considéré comme l'un des meilleurs chefs montréalais, se sont-ils raffinés avec l'âge? «Ben non!», s'exclame le principal intéressé en riant.

Quand le fumeur de longue date a une rage de faim, il se rend chez Dic Ann's et commande les hamburgers aplatis qui font la renommée de la chaîne de restaurants ainsi qu'une poutine extra fromage.

«J'ai une autre réponse, mais ce n'est pas politically correct pour moi de la nommer. C'est le buffet du quartier chinois. C'est rendu tellement mauvais alors qu'à une autre époque, ce n'était pas si pire. Avec mes amis, on se fumait un bat, on mangeait au buffet et on finissait la soirée au cinéma.»

Dans les dernières années, Antonin n'a visité un buffet chinois qu'à une ou deux reprises. Mais chaque fois, il a éprouvé un brin de nostalgie en repensant à la qualité de la nourriture qui y était bien meilleure quand il était plus jeune.

Kimberly Lallouz 

Chef du Miss Prêt à manger, du restaurant Monsieur, du restaurant du MAC, du Bird Bar et du Henden

«Je ne suis pas gênée de le dire : je fume pour me détendre. C'est comme prendre un verre de vin pour d'autres», déclare la chef volubile. Alors quand elle consomme du cannabis, elle a envie de rester chez elle et de commander dans un restaurant qui effectue la livraison.

Le plus souvent, son choix s'arrête sur Imadake Isakaya. Elle opte pour une soupe ramen «complètement folle» ou pour les crevettes tempura servies avec une mayonnaise épicée. «C'est vraiment bon et quand même cochon quand tu as un trip de bouffe.»

PHOTO ARCHIVES LA PRESSE

La chef Kimberly Lallouz

Pablo Rojas 

Chef au restaurant Provisions 1268 et propriétaire de la Boucherie Provisions et du restaurant Le Petit italien 

Pablo fume des joints assez régulièrement. «Mais ne le dites pas à ma blonde», dit-il en pouffant ! Quand il a les munchies, il visite souvent les Satay Brothers, car les propriétaires sont de bons amis à lui. Il aime ce restaurant pour l'ambiance animée et la cuisine savoureuse.

Quand il est sur un buzz, il hésite toujours entre deux plats: le rendang, du boeuf braisé dans du lait de coco, ou les pains cuits à la vapeur et garnis de flanc de porc. 

«Les buns au flanc de porc, c'est une des meilleures affaires, surtout quand tu as fumé. Tu ne peux pas passer à côté de ce plat.»

PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE

Le chef Pablo Rojas