Le restaurant-squat «Freegan Pony», dont la justice vient de décider qu'elle occupait illégalement un local de la Ville de Paris, «doit quitter les lieux» d'ici la mi-mai, a indiqué la mairie de Paris qui s'affirme prête à discuter d'un autre site.

La Ville de Paris «demande au collectif de se conformer à la loi et de quitter les lieux de lui-même d'ici la mi-mai, sans qu'il soit nécessaire de recourir aux forces de police», a indiqué la mairie dans un communiqué à l'AFP.

Ce restaurant «freegan» ou «déchétarien», qui propose un menu concocté avec des invendus du marché de Rungis, s'est installé dans un local municipal abandonné, s'attirant les poursuites judiciaires de la municipalité.

Mais la Ville est «prête à discuter avec ce collectif» pour trouver un autre site «qui puisse faire l'objet d'une convention d'occupation en bonne et due forme».

«S'il n'est pas tolérable d'investir un bâtiment public sans autorisation, ce collectif porte des préoccupations qui rejoignent celles de la Ville de Paris, en matière de stratégie zéro déchet et de récupération», indique le communiqué, qui espère un «dialogue constructif» pour «la mise en place d'un partenariat».

Son initiateur, Aladdin Charni, a indiqué à l'AFP qu'il entendait ouvrir comme d'habitude ce week-end et ce jusqu'à expulsion par la force : «On ne changera rien», a-t-il dit.

«Après s'être investis neuf mois dans ce lieu et l'avoir remis en état, on refusera un autre lieu qui sera sûrement un lieu sans âme et beaucoup moins adapté. En bref, non», a-t-il dit en évoquant ainsi une possible relocalisation.