L'Association des restaurateurs du Québec s'inquiète des conséquences que pourrait avoir un permis d'alcool mixte dans la restauration.

Ce type de permis permettrait de vendre de l'alcool et de servir de l'alcool apporté par les clients.

L'idée a été défendue par les Restaurants Normandin et les Rôtisseries Saint-Hubert, au cours des derniers jours.

L'Association des restaurateurs, qui milite depuis une quinzaine d'années pour moderniser la loi sur les permis d'alcool, s'oppose à l'idée.

D'autres solutions existent pour augmenter les ventes et ramener les clients selon l'ARQ.

Le vice-président aux affaires publiques et gouvernementales à l'ARQ, François Meunier, propose, entre autres, l'abolition du timbre de droit. Ce timbre est apposé par la Société des alcools du Québec (SAQ) sur toutes les bouteilles d'alcool vendues aux restaurateurs.

L'ARQ propose aussi d'éliminer l'obligation d'avoir un permis d'alcool pour chaque pièce d'un établissement.

«On a beaucoup de respect pour l'opinion des gens de Saint-Hubert. C'est un leader dans l'industrie et je pense qu'on doit écouter quand ces gens-là parlent. Malheureusement, leur position n'est pas partagée par beaucoup de gens dans l'industrie», déclare François Meunier.

Cette idée de permis d'alcool mixte pourrait avoir des conséquences, entre autres, chez les restaurateurs ayant de grandes caves à vin.

«On pense que de changer la législation pour aller dans cette direction-là pourrait bouleverser de manière significative les comportements de consommation. Les gens qui ont mis beaucoup d'argent, de temps, de ressources, à développer une cave à vin, à avoir une carte des vins développée pourraient voir la valeur de leurs investissements réduire sic de manière importante», ajoute M. Meunier.

L'Association des restaurateurs du Québec juge qu'il y a bien d'autres priorités pour le moment.

Le gouvernement provincial pourrait modifier la loi sur les permis d'alcool d'ici la fin de l'année.