Rares sont les cafés qui proposent des prix aussi raisonnables que Chez Boris. Pour 23$, on a deux soupes, une salade, deux (petits) sandwichs, une douzaine de beignes et un café.

Bon, le bortsch est peut-être un peu sucré, la soupe aux cornichons, trop vinaigrée et l'oeuf coulant du «beignewitch» est froid comme s'il sortait directement du frigo. Le «beignewitch» à la Momofuku - «bedaine» de porc, sauce hoisin, concombres et oignons verts - est mieux réussi.

Bref, on ne va pas Chez Boris pour vivre une expérience culinaire transcendante de A à Z. Cela dit, les beignes sucrés ont un véritable goût de revenez-y. Boris Volfson, propriétaire de ce jeune café de l'avenue du Parc, fait des «beignes russes». Ce sont de petits anneaux à base de levure - et non des «beignes gâteaux» à la levure chimique ou au bicarbonate de soude comme votre grand-mère les faisait. Ils peuvent rappeler ceux, décadents, du Sardine, mais en plus délicats. Saupoudrés de sucre ou d'un mélange de sucre et d'épices «tarte à la citrouille», ils sont particulièrement à notre goût. Les amateurs de Nutella sont également bien servis.

M. Volfson qui, certains jours, est à la fois cuisinier, serveur, barista et caissier, est un jeune homme-orchestre particulièrement affable, malgré la surcharge de travail. De plus, il prend soin de faire affaire avec des fournisseurs locaux ou les plus éthiques possible, que ce soit pour acheter son poisson, sa viande ou son café. En ce qui concerne le café, sa qualité dépendra de l'achalandage et du temps dont dispose la personne qui le coule. Il peut varier de moyen à très bon. Peut-être préférerez-vous le kvas, boisson traditionnelle (maison) à base de seigle fermenté. Avec un beigne, c'est une version russe de la pause-café.

5151, avenue du Parc,

514-900-1965