Le nouveau «meilleur restaurant au monde» est prêt à combler le vide créé par la fermeture d'El Bulli, qui avait su préserver son titre pendant quatre ans: suite à l'annonce du 4 août sur l'ouverture des réservations pour le mois de novembre, 22 000 internautes se sont connectés sur le site du Noma dans l'espoir de s'arroger l'une des 264 tables disponibles, d'après un tweet du chef René Redzepi rédigé le même jour.

«Je suis vraiment désolé de vous décevoir, mais nous n'avons que trois personnes pour répondre au téléphone, et 22 000 personnes ont visité notre site de réservation», explique-t-il.

Le chef Ferran Adrià d'el Bulli connaît le phénomène, puisque son restaurant recevait deux millions de demandes de réservation par an alors qu'il ne pouvait servir que 8000 clients, ce qui signifie que seules 0,4% des réservations avaient une chance d'aboutir.

Le Noma, sacré meilleur restaurant au monde pour la deuxième année consécutive, avait bluffé le monde de la gastronomie en détrônant l'el Bulli l'année dernière.

Lorsqu'on y regarde de plus près, le passage de flambeau n'est pas si surprenant: le Noma compte deux étoiles Michelin, et Redzepi prend tout autant de risques que Ferran Adrià, dont il fut l'élève.

Redzepi a fait ses classes dans les cuisines d'el Bulli kitchen, comme de nombreux autres chefs au succès international (Grant Achatz, de l'Alinea et de Next à Chicago; José Andrés, lauréat du prix Outstanding Chef aux James Beard Awards et Andoni Aduriz du Mugaritz, tous les trois présents au repas de clôture d'el Bulli samedi dernier).

Le Noma, situé à Copenhague, rend hommage à la cuisine nordique, et propose des plats qui intègrent des ingrédients cueillis dans la campagne danoise par le chef et ses employés.

Les réservations pour le mois de décembre 2011 débuteront le 5 septembre.