Des nouveaux restos, il en pleut. Malgré la crise, malgré la mauvaise humeur ambiante, faut bien qu'on mange. Et si la crise nous faisait enfin comprendre qu'on a besoin de ces petits troquets pas trop chers, où la cuisine reste bonne malgré les prix?

C'est vrai, les patrons ne pourront pas s'offrir la Mercedes ni l'école privée pour leurs enfants avant un moment. En revanche, les clients seront heureux. Et ils reviendront, encore et encore. C'est un secret de Polichinelle direz-vous, mais trop de restos facturent haut la main des cuisines boursouflées et prétentieuses. Vous voulez une liste? Au coeur du Plateau, ils fourmillent.

 

Voici l'une des exceptions, le Miga, un resto familial bien tenu où l'on vous propose juste des petits plats précis, certes un peu déconcertants par moment, et bien relevés par un usage immodéré d'ail et d'un petit piment rouge séché que les missionnaires portugais ont apporté en Asie à partir du XVIIe siècle.

Oubliez les délicatesses nippones, les touches fragiles, les soupirs gracieux, le poisson cru et finement ciselé. La Corée c'est un peu l'Abitibi des gens de l'Extrême-Orient. Il fait froid, humide. Il y a de la neige. Côté cuisine, on aime les choses qui collent aux hanches, des plats roboratifs et pourtant sensuels, ces ragoûts en format «hot pot», plein de protéines animales, d'oeufs et de tofu. Des sautés de nouilles et de légumes, et des platées de riz un peu collant, saturés de légumes verts, de soya et bien sûr de piment. Et les kimchi, des légumes fermentés qui servent traditionnellement de nourriture vitaminée pendant les longs mois d'hiver. Miga sert donc une cuisine de sentiment et les patrons de ce petit resto vous en donnent beaucoup pour votre oseille. On se régale et on se les chauffe en même temps.

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MIGA

432, rue Rachel Est

514-842-4901

On y retourne? On n'a pas le choix, c'est le seul restaurant coréen à l'est la rue Stanley !

+ Le service gentil et les sourires un peu timides !

- Le décor un peu prévisible, vaguement «fast food» avec ses murs roses et verts et ses affiches imprimées. Et les kimchi sont ici facturés alors que partout ailleurs, ils sont offerts. Tst ! Tst ! Tst !